samedi 27 avril 2013

Direction Perhentian Islands

Nous avons quitté Langkawi pour rejoindre les îles Perhentian, situées à l'Est du pays, espérant que les averses seraient moins fréquentes sur cette côte. Comme toujours, pour voyager "économique", nous nous sommes débrouillés seuls, sans intermédiaire pour réserver nos billets de ferry, de bus... Mais cette fois-ci, tout ne s'est pas aussi bien passé que d'habitude. Nous avons passé une nuit dans la petite ville d'Alor Setar dans laquelle notre chauffeur, qui ne parlait pas un brin d'anglais ou alors avec un accent totalement incompréhensible, nous a déposé dans un hôtel sans doute dans le quartier le plus inanimé de la ville! Il n'a jamais trouvé la première guesthouse où nous lui demandions d'aller, nous a ensuite amené à celle de notre second choix malheureusement fermée depuis un moment (et oui, c'est parfois ce qui arrive quand on voyage avec le "vieux" Lonely Planet des copains !) pour finalement nous déposer au seul motel à sa connaissance dans nos prix. Bref... un peu plus cher que prévu, complètement dans la zone, loin de tout, avec une chambre sans fenêtre dans laquelle une fuite d'eau nous a surpris en pleine nuit! Décidément question eau, averses and co, nous sommes servis en ce moment. Ça nous change des 45° au soleil sur les îles paradisiaques de Thailande. Et ça doit en faire marrer plus d'un d'entre vous qui savourez enfin le printemps et vous dites que la roue tourne ;-) Vous avez bien raison...

Un peu pressés de quitter la ville, nous nous sommes levés de bonne heure le lendemain matin pour sauter dans le premier bus, direction les îles Perhentian. Et là, pour la première fois depuis notre départ, nous n'avons pas pu monter dans le bus, déjà "full". Tant pis, il n'était pas question de passer une nuit de plus dans notre cage à lapins sous ces trombes d'eau! Nous avons sauté dans autre bus, direction Kota Baruh, une ville sur la route des îles Perhentian. Toujours notre guide en poche, nous nous sommes renseignés sur ce qu'il y avait de sympa à faire dans cette petite ville. Chouette! C'est apparemment la ville où l'on trouve un des plus beaux marchés nocturnes du pays et où il est possible de visiter des ateliers de fabrication de cerfs-volants, de toupies et de batiks... Et bien, figurez-vous que nous n'avons rien vu de tout ça! Nous sommes allés sur le site du marché en question mais seules quatre ou cinq guinguettes étaient ouvertes, vendant des "Burger-frites", "Rôtis canaï" et autres mets assez communs ici, le tout devant des écrans télévisés gigantesques, accrochés entre trois carottes et deux concombres, le son à fond! Du jamais vu... Notre guide ne doit vraiment plus être à jour (mais il nous sert quand même bien soit dit en passant - merci Mag et Kiki), ce fameux marché n'a plus lieu quotidiennement ou alors nous n'y étions pas à la bonne heure!? Serait-ce parce que nous y sommes allés après 20h alors qu'ici tout le monde s'absente entre 19h et 19h45, heure de l'appel du muezzin pendant lequel tout est fermé? On ne saura jamais... Déçus par le marché du soir, nous avons donc décidé de prolonger notre séjour dans la ville en prenant la journée du lendemain pour aller découvrir une fabrique de cerfs-volants traditionnels. Manque de bol, c'était vendredi, jour où tout est fermé!

Cette fois-ci c'est décidé, on arrête de perdre notre temps en ville où il fait gris, il pleut à verse et où il n'y a décidément pas grand chose à faire... Trop dur l'automne! On file vite d'ici, direction... la plage. On aimait déjà ça avant de partir mais là, on y est tous devenus complètement accros!

Langkawi étant une île détaxée, nous n'avons pas réussi à la quitter sans nous offrir une petite bouteille de vin rouge.  On a craqué... Mais que c'était bon!


Marché nocturne de Kota Baruh. Burgers, hot-dog..., tables et chaises face à des écrans TV : le modèle américain a bel et bien frappé!


Dans les rues, des étales multicolores de voiles pour tous les goûts (unis, à pois, fleuris, à rayures, brodés...) et pour tout âge. On est d'ailleurs surpris de voir que certaines le portent dès l'âge de 2 ou 3 ans. C'est sûrement dû au fait que nous nous trouvons dans la partie nord-est de la Malaisie où les gens pratiquent souvent un islam beaucoup plus strict. Je suis toujours scotchée en les voyant : je trouve ça déjà dur de devoir me couvrir les épaules et les jambes pour sortir par de telles températures. C'est sans imaginer une seconde la chaleur qu'il doit faire là-dessous.

Enfermée dans une chambre à regarder la pluie tomber dehors, Océane rêve...


Arrivés en bus local à Kuala Besut, la ville par laquelle on accède aux îles, nous avons rejoint à pied le port afin de prendre le bateau. Le ferry n’existe plus, et le seul moyen est de prendre un speed boat, petite embarcation d’une dizaine de personnes munie de deux énormes moteurs. C’est un peu cher mais nous n’avons pas le choix, et nous prenons donc place peu après, à l’avant d’un de ces speed boat déjà presque plein. Tient ! Ce n’est pas la Thailande ici nous disons-nous innocemment, sécurité sécurité, car à peine assis, le capitaine nous tend des gilets et insiste pour que tout le monde le mette immédiatement, vérifiant un par un que toutes les sangles soient bien clipsées. Nous cheminons alors tranquillement dans le port, jusqu’au moment où nous apercevons la sortie entre les grosses digues, et là, surprise ! Nous comprenons le pourquoi des gilets : une houle d’environ deux mètres s’y brise, et de grosses mousses cassant en lignes semblent barrer la sortie ! Nous n’avions pas encore aperçu la mer, mais nous savons à ce moment directement à quoi nous attendre… Le bateau ralentit pour attendre la fin d’une série de vagues, puis fait cracher ses 400 chevaux pour sortir à toute vitesse… et ne ralentit ensuite qu’à peine ! Nous faisons donc des décollages impressionnants toutes les 10 secondes, suivis d’un atterrissage plutôt brutal, d’autant plus pour nous qui nous trouvons à l’avant. Nous sommes obligés à chaque fois de nous lever à moitié, pas trop quand même pour ne pas perdre l’équilibre, afin d’amortir le choc de la chute pour ne pas finir le coccyx cassé et la colonne vertébrale complètement tassée. Tout ça en soulevant chacun un enfant à chaque fois. La traversée est censée durer une demi-heure, et au bout de cinq minutes, on a déjà les jambes qui chauffent… Pas possible, on a donc demandé deux fois de suite à ralentir, encore ralentir s’il vous plaît ! On était content d’arriver, et les enfants, pas rassurés, l’étaient aussi !

« Ah ben c’était mieux que le manège ! » nous dira finalement Océane remise de ses émotions.

 
Nous sommes finalement arrivés à destination sur l’île de Kecil, la plus petite des deux îles Perhentian, au nord-est du pays. Encore une très belle île au compteur. Rien à voir avec Langkawi ou les îles du Sud de la Thailande, ces deux îles qui n’accueillent que très peu de touristes sont inhabitées et inaccessibles une bonne partie de l’année pour cause de mousson et tempêtes. Et comme nous y sommes arrivés peu après l’ouverture de la saison, nous avons pu en profiter vraiment tranquillement.


Enfin arrivés, du coté de l'île non exposée à la houle!

Vue sur le continent depuis l’île, où le ciel est encore chargé.

Accueillis par les varans.


Un homme averti en vaut deux !

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