lundi 31 décembre 2012

Retrouvailles à Kuala Lumpur

Ça y est, toute la joyeuse troupe est bien arrivée en Malaisie. Impossible de prendre des photos du moment des retrouvailles, nos bras étaient trop occupés à câliner! Mais sachez que les loulous ont tout jeté sur place (ballons et autres cadeaux offerts par l’hôtel) pour courir et s'élancer dans les bras de leurs grands-parents quand ils ont aperçu leurs silhouettes. On s'en souviendra...

Le hall de l'hotêl où l'on a retrouvé toute la famille : un palace après notre précédente auberge.
Et il y a plein de décorations de Noël! Youpi, On se croirait presque en hiver.


Nous découvrons donc tranquillement ce pays, profitant surtout d’être tous réunis après les derniers mois passés éloignés les uns des autres. Les enfants sont scotchés à leurs grands-parents, pour le plus grand bonheur de tous. Et oui, on ne va pas vous cacher qu’on est bien content de les laisser un peu… d’autant que papi et mamie semblent aussi ravis de retrouver leurs deux petits amours, certes changés mais toujours aussi câlins, et qu’ils ne se font pas prier pour s’occuper d’eux. La vie est bien faite. 

Nous avons donc passé deux jours ensemble à Kuala  Lumpur, grande ville moderne et développée. Le changement fut un peu rude pour nous quatre. Quoi, une route goudronnée bien plate ? Un passage piétons ? Il faut attendre pour traverser ? Un supermarché ? … Tiens donc, quelle drôle d’histoire ! Gros changement aussi (qui n’est pas pour nous déplaire), les rues sont propres et il y a partout des poubelles pour jeter les ordures. En voilà une belle invention !

Bref, Kuala Lumpur est telle qu’on se l’imaginait, peut-être encore plus moderne. Des temples de la consommation dans tous les coins, le monorail au milieu de gratte-ciel plus hauts les uns que les autres, des embouteillages et des milliers de personnes au km²…  Après le Cambodge, c’est un peu « Retour vers le futur » pour nous à qui toutes ces choses-là ne manquaient pas vraiment. Les enfants eux, ne savent plus où donner de la tête devant toutes ces vitrines de Noël aux décorations illuminées. Ça y est, on a bien l’impression d’être fin Décembre. Ils ont même sortis les collections automne-hiver dans certains magasins, alors qu’ici il fait encore et toujours plus de 30 degrés ! Il faudra qu’on m’explique comment c’est possible de mettre une chapka et un anorak avec de telles températures. Quelque chose m’échappe ! C’est peut-être à cause de la petite chaine de montagnes du centre, où il peut faire frais, autour de 20 degrés.

Visite du Bird Park en attendant la famille.

 Petits mais pointus !


Retour à la société de consommation... Ça ne nous manquait pas.

Moins cool que les panneaux de vaches qui risquent de tomber sur la route ou ceux des tsunamis.



Première promenade tous ensemble dans Chinatown

Ici aussi ils vendent des sapins.

Millepattes!

Tiens, un temple chinois, ça change !

Autre temple visité, hindou cette fois-ci.



Les fameuses tours Petronas

By night


On a donc fait nos citadins l’espace de quelques jours pour visiter cette fourmilière géante où se mêlent Malais, Chinois, Indiens... avant de partir tous pour les îles de Pangkor. Nous apprécions le confort du mini bus loué par papi et mamie dans lequel on a tous une place assise et la clim. Royal après les derniers trajets faits au Cambodge, entassés à 24 dans un van avec bagages et enfants sur les genoux !

The van...

The fan! (Ben ouais, les gros camions, c'est quand même mieux que les petites voitures!)

Rappel des consignes dans le mini bus. Of course, no durians!

Avec tonton Roro au volant pour la conduite à gauche. Pour Roro Hip hip hip… Hourra… Hip hip hip…. Hourra

vendredi 21 décembre 2012

Pyjama Party

Nous avons découvert chez les femmes au Cambodge une particularité vestimentaire étonnante. Le pyjama est ici une tenue comme une autre, et personne n’hésite à passer toute la journée dans cette tenue, que ce soit pour le travail ou pas. Et attention, ce sont des pyjamas de compétition, avec le col et souvent de magnifiques motifs, genre tapisserie ou Hello Kitty. Nous avons hésité devant les gigantesques stands de pyjamas en pleine rue, mais n’avons finalement pas franchi le pas pour l’achat d’un de ces merveilleux ensembles. Nous pensons par contre ramener la mode en Europe, il y a surement un business à monter. Voici donc un petit florilège, juste pour rigoler un peu, sans se moquer bien sur.

Au marché. On fait les courses?




Serveuse en service

Préparation de jus de canne à sucre




Dans la cuisine d’un warung.


Sortie de « l’hôpital » en pyjama, observez bien la perfusion de la dame.




Vous me mettrez un peu de poulet svp...

et 300 g de crabes.

Vendeuse de durians


Voilà, ce sera notre dernier post sur le Cambodge même si il resterait des milliers de choses à dire et beaucoup d’autres photos à partager. Vous aurez sans doute compris qu'on a tous les deux eu un coup de cœur pour les habitants de ce pays qui sont d'une gentillesse sans égale. Nous avons terminé notre séjour chez Léo, l'ancien dentiste de Maxime au Maroc (le fameux arracheur de dents qu'il n'avait pas vu depuis l'âge de 12 ans!), qui nous a lui encore accueillis à bras ouverts et fait découvrir sa ville natale, Phnom Penh. C'était très intéressant pour finir le séjour de découvrir l'histoire de ce pays contée par un de ses habitants dans un français parfait. Encore merci à Léo pour l'accueil mémorable.

Léo avec les enfants, contents eux aussi de faire sa connaissance.

Mais le temps passe et nous ne voulons pas prendre plus de retard sur le blog pour que vous puissiez nous suivre d’un peu plus près. Nous sommes maintenant en Malaisie depuis 4 jours. Et oui, ça peut paraitre un peu étrange de se retrouver là après le Cambodge et avant le Laos mais on avait une très bonne raison d’y passer. On y attend une partie de la famille qui doit nous y retrouver pour passer les vacances de Noël ensemble. Autant dire que les enfants sont de plus en plus impatients (nous aussi d’ailleurs) à l’idée de retrouver grands-parents, tontons et tatas. Et pour rajouter une dose d’excitation avant le jour J, ils viennent d’apprendre qu’un sapin de Noël voyageait dans l’avion ! On vous laisse imaginer la scène des retrouvailles…
 

Vis ma vie de pêcheur sur le Mékong

Kratie est une petite ville également située sur les bords du Mékong, connue pour les dauphins roses d'eau douce qui vivent non loin dans le fleuve, en aval de rapides. Toujours accompagnés d'Anne-Ga, Sioban et Fabrice avec qui nous trippons bien dans le même délire, nous nous rendons, toujours en scooter, sur les rives en question à environ 30 km de Kratie. Et là, déception à laquelle nous nous attendions un peu : c'est un attrappe-touristes à 10 dollars (une véritable fortune au Cambodge, surtout dans le coin où nous sommes) par personne enfant ou pas, pour une petite heure entassés dans une petite barcasse, sans garantie de voir les dauphins. Les gens qui s'occupent du site sont désagréables et interdisent l'accès aux bords du fleuve si l'on n’a pas payé les tickets! Nous décidons donc de passer notre chemin et d'aller voir un peu plus loin les rives qui donnent sur la zone où se situent les rapides. 

On prend des forces avant de partir

Les cabanes traditionnelles sur pilotis. Obligatoires ici.

La zone des dauphins. On saute, nous en verrons gratuitement au Laos.

La zone des rapides. L’autre rive du fleuve est à l’horizon !

Une dizaine de kilomètres plus loin, il n'y a plus aucun touriste et l'endroit est magnifique. Rien à voir avec les immenses étendues d'eau de Kampong Cham, ici le fleuve est parsemé de bancs de sables affleurant et d'îlots recouverts de végétation entre lesquels coulent comme de petites rivières aux rapides amusants. Nous nous arrêtons dans un village, au hasard le long des berges, cherchant un endroit où la baignade serait possible, et avec l'idée de trouver une barque de pêcheurs qui pourrait nous amener découvrir le milieu du fleuve. Après une heure de baignade avec tous les enfants du coin, nous arrivons à nous faire prendre, chaque famille sur une barque, par des pêcheurs du village. C'était vraiment sympa, la navigation  entre les îlots perdus sur cet immense fleuve était magique et les enfants s'en sont donnés à cœur joie pour se baigner dans les petites piscines naturelles formées par les bancs de sables. C'est l'eau de rivière la plus chaude où l’on se soit baigné : dans les 28-30 degrés! Nous revenons enchantés de cette sortie avec ces gens adorables, qui au moment de partir nous invitent à manger et boire avec eux, devant leur cabane sur pilotis au bord du fleuve. Dégustant de petits morceaux de poissons grillés avec quelques bières, nous passons finalement deux heures à discuter comme on pouvait, en essayant de communiquer avec des gestes. De nombreuses charrettes aux roues en bois passaient, tirées par d'imposants buffles aux longues cornes qui rentraient après leur journée de travail. Nous avons donc profité de cette atmosphère paisible au moment du coucher du soleil, à tel point qu'il faisait nuit noir au moment de partir. Et pas d'électricité ici, pas de lampadaires! La famille rencontrée nous invite alors à dormir chez eux, ce que nous aurions fait avec plaisir, mais nous devons rentrer pour rendre le scooter de location. Quel dommage ! Nous ne repartons cependant pas sans rien : nous arrivons à faire comprendre que nous serions bien revenus le lendemain, pour dormir si possible. Notre demande fut acceptée de bon cœur et nous rentrâmes doucement, heureusement aidés par une lune lumineuse. 



Baignade dans le Mékong

On est rejoint par des enfants qui nous regardent comme des extraterrestres.

Navigation sur barque de pêche


Toujours au milieu du fleuve, des endroits parfaits


Mais Océane, puisqu’on te dit qu’il n’y a pas de crocodiles… !


Ça a l’air cool, on va par là !

On n’est pas bien là ?

On met des chaussettes aux enfants après la baignade, et tout le monde se demande  ce que l’on fait. C’est quoi des chaussettes ?

La journée du lendemain fut top : repas du midi, apprentissage de la tenue et du jeter du filet de pêche (super dur!), baignade, et une super soirée entourés de sourires et de rires. Nous avons mangé du poisson grillé péché dans le fleuve, accompagné de riz et d’une petite sauce délicieuse. Ce fut cependant assez frugal (peu de poisson et peu de riz), et c’est dans ces moments-là, en voyant que nos hôtes se privent pour nous et ne mangent qu’un bol de riz, que l’on s’aperçoit de la pauvreté locale. Le poisson péché (ils en attrapent peu en fait) est vendu, et consommé dans la famille lorsqu’il y en a plus que d’habitude. 

Tentative de préparation du filet, composante importante de la technique locale. Pliage ici, rembobinage par là, une partie au-dessus du coude sans que tout glisse, puis croiser les mains… au secours je n’y arrive pas !

Le lancer du filet lui-même. Dur dur… En une heure, que des caillasses et un poisson tellement petit qu’il s’est échappé entre les mailles du filet !

Démonstration par un pro. Le filet ne prend pas la même forme…

On avait faim ! Notez la tenue de baguettes "à la française".

L’heure de la sieste pour Célian, dans notre hamac installé sous la cabane de la famille.

Il a bien dormi.

 Les enfants du clan familial. La population est très jeune, il y a des enfants partout.


Retour des quelques rares enfants du village qui vont à l'école.


Enfin un beau poisson, celui que nous partagerons à 7 le soir.

Tenue efficace de l’engin…

Un bel élan…

et un joli jeté.

Les enfants, loin de ces considérations, se sont amusés comme des fous autour de la cabane avec les autres enfants, des bouts de bois et les animaux. A la façon locale : en toute liberté. Nous ne savions pas où nous allions dormir, et ce fut finalement sur le plancher, avec les seules quelques nattes en osier qu'ils avaient. En fait ils n'ont qu'un petit matelas à l’intérieur, et tout le monde dort habituellement comme cela, directement sur le bois. Si les enfants n'ont pas pu se plaindre en voyant où les autres gamins se couchaient et se sont endormis vite, fatigués de cette jolie journée, ce fut un peu plus dur pour nous... Dur dur le bois pour nos vieux os habitués au confort des matelas, au moins gonflables. Nous avons donc un peu douloureusement découvert quels sont les points de contact de notre corps avec le sol lorsque l’on est allongé sur du dur. Heureusement que nous avions bien bu, à la mode locale, cela nous a permis de nous endormir un peu plus facilement !

La cuisine

Bon papa tu fais quoi ? On va se baigner oui ou non ?

Baignade avec les buffles


Il commence à faire nuit, on sort de l’eau.

Juste une belle photo.

Charrette du moyen-âge, avec roues en bois.

Le repas.

On avait amené une bouteille de vodka. Ils ne connaissaient pas…

mais ont bien aimé !
Il y a plein de jolies bébêtes qui trainent.

Nos lits sur la terrasse

Dans la maison. Il n’y a rien à part des sacs de riz.

Photo d’au revoir, avec ceux qui n’étaient pas partis au boulot. Ils étaient un peu tristes que l’on s’en aille.