lundi 8 avril 2013

Railey and Tonsai climbing

Après Ko Lanta, nous avions en tête de rejoindre la terre pour changer un peu des îles. On a donc embarqué avec Steph pour une heure et demie de bateau sur une mer plate comme un lac, sous une chaleur torride. En effet, les deux mois de l’année les plus chauds du coin arrivent à grands pas et on le sent bien. Si les températures printanières tardent à arriver en France, ici il fait vraiment très très chaud ! 

Nous rejoignons en fait une presqu’île, et l’arrivée en bateau, avec la vue depuis la mer, nous enchante directement : de gigantesques parois karstiques surgissent de la mer et les immenses falaises encerclent trois petites plages coincées entre roches et forêts tropicales. C’est un des plus beaux endroits que nous ayons vu. Je veux parler de Railey, un site d’escalade à couper le souffle, connu dans le monde entier par les grimpeurs pour sa beauté et ses infinies possibilités d’escalades : du plus petit au plus haut niveau, dans la jungle, sur la plage ou au-dessus de l’eau, du bloc à pas mal d’endroits avec le sable en guise de tapis de réception… et des gens super cool partout, esprit grimpe oblige. C’était vraiment génial de voir toutes ces nationalités différentes rassemblées par une même passion commune, dans un esprit de partage et d’entraide. Ça change du surf !

 Nous y voilà !




On a donc grimpé, en se faisant inviter dans des groupes qui avaient du matos, avec des français bien sur, mais aussi des allemands, des ricains, des australiens, des brésiliens, des canadiens,  des japonais… et même avec un Bahreïni. On a même rencontré un français qui a fait STAPS à Montpellier avec moi. Section escalade bien sur ! En tout cas on était bien content d’avoir progressé en anglais pour pouvoir discuter avec tous ces gens. Pas facile les termes techniques de grimpe en anglais, mais ça s’apprend vite. On ne se sera pas lancé dans l’escalade en tête (« You wanna lead this way guy? Heu… Maybe tomorrow ! »)  car les voies étaient souvent assez longues et que le premier installait la corde pour les autres qui attendaient pour grimper en moulinette après. Mais j’ai quand même réussi une 6B+ de 33m, cool ! Et super vue ! 

La presqu‘île est complètement coupée de la terre de par les falaises qui l’encerclent, et l’on ne peut y accéder qu’en bateau, ce qui donne un peu l’impression d’être coupés du monde, entre plages magnifiques, jungle derrière et falaises tout autour. Bref, on s’y sent vraiment bien. Nous avons choisi la plage de Tonsai, la plage « Backpaker » bien roots avec, encore, bars reggae et teuf sympa sur la plage, plus bungalows en bois plus ou moins pourris derrière dans la jungle. On a des nuées de moustiques dans le bungalow dès 17h, et sur la plage c’est pareil : chaque personne est survolée par son petit nuage de ces adorables bestioles. Les singes sont un peu partout et Steph, qui n’a pas choisi le bon bungalow, passera de mauvaises nuits : son toit se trouve entre deux arbres, apparemment pile sur un chemin qu’ils aiment emprunter. Je vous laisse imaginer le bruit de toute la smala qui passe en sautant et en criant sur un vieux toit en taule rouillé…

Tonsai beach






Falaises et cocotiers ! Il ne manque que les vagues pour que ça soit le paradis !

Un vrai café pour bien commencer la journée.

Bloc au-dessus du sable

 
A toute heure, ça grimpe dans tous les sens.




Au loin des petits îlots aux formes étonnantes.

A marée basse, le paysage est transformé.

Océane surveille son nuage de moustiques!

Le soir, on s’amuse à tenir en équilibre sur les slack lines installées un peu partout dans les bars de plage.

On trouve aussi plein de petits bars sympas enfouis au fond de la jungle.

Toujours l’art d’aménager des petits coins sympas pour se caler : ils sont forts ces thaïs !


L’endroit lui-même est de toute façon génial et nous avons fait pas mal de choses à part l’escalade. Des promenades le long de la plage ou des randonnées dans la jungle. A tour de rôle, sans les enfants, la visite d’un lagon complètement encaissé avec des passages à la verticale sur quatre ou cinq mètres pour l’atteindre (encore de l’escalade en fait !). Une sortie en canoë pour rejoindre une magnifique petite plage et faire le tour de gros massif rocheux émergeant de la mer et présentant de gigantesques stalactites pendants au-dessus de l’eau. 

Allez allez, du nerf les filles!



On s’enfonce dans des petites grottes et on manœuvre dans des passages étroits.

D’étranges formations karstiques.

Arrivée sur une jolie petite plage : on s’y trempe pour enfin arrêter de transpirer.
 


En zoomant bien, on peut voir une slack line accrochée entre les deux falaises. Ils sont fous les gars…

La vue en face est aussi jolie que la plage elle-même.

Promenade dans la jungle. Notre petite princesse « crève de chaud » mais essaie de garder le sourire quand on lui rappelle la chance qu’elle a d’être ici plutôt qu’au froid à Bordeaux !


Ouf ! On se rapproche de la plage… et de l’eau.
En chemin, on s’arrête visiter « The diamond cave » où l’on sera content de trouver de la fraîcheur. Le choc en sortant : So hot !

Le retour de Tarzan…

et les juniors



Arbre VS Roche

Ravitaillement, avec chapeau « parasol » sur la tête. On hésite à s’en acheter un !

 Mangroves de Railey Est


La couleur de l’eau fait moins rêver mais la vue vaut quand même le détour.

Descente un peu raide vers le « Blue lagoon »

 Un vrai lagon, entouré de roches plus abruptes les unes que les autres. C’est beau...


Ha ! Et si, encore de la grimpe en fait : une sortie géniale en bateau, toute la journée, pour rejoindre sur une île plusieurs sites différents, où il est possible de grimper sans être assuré, sur des parois au-dessus de l’eau. Le principe est simple : on grimpe jusqu’où l’on veut, où jusqu’où l’on peut, puis on saute. Pour commencer, les accompagnateurs vont fixer à la paroi une échelle de corde et laissent un chiffon pour se sécher les mains et un sac de magnésie au point de départ. Puis il y a différentes voies possibles, de difficultés variables, de la 5B à la 8A en surplomb. Ça peut monter bien haut, à plus de vingt mètres, et ça met bien la pression. Grosses grosses montées d’adrénaline garanties, car quand il faut prendre une position de corps un peu bizarre en déséquilibre sur le côté pour choper une prise et que l’on est à quinze mètres de haut, on se dit que la chute garantit un sacré plat… Mais finalement pas de bobos, et les enfants ont étés admiratifs en voyant leur maman sauter de si haut ! Le repas de midi s’est fait sur une minuscule crique paradisiaque, avec sable blanc et centaines de poissons multicolores, un site parfait pour le snorkeling. Une bonne journée quoi !


Départ pour un trip « Deep water solo »


On arrive sur le site. Waouw!

Échelle posée, il faut maintenant monter.

 Les parents grimpent…

pendant que les enfants jouent tranquillement à l’ombre.

Et plouf !

On s’aventure de plus en plus haut. On fait les malins pour la photo mais la pression monte au moment de sauter. 
« Allez Kinou, 1, 2, 3…  Heu… bon, on recommence 1, 2, 3 ! »


Un des accompagnateurs thaïs, d’un niveau assez impressionnant : bien à l'aise pieds nus sur une 7B. Du coup, quand il nous regarde grimper et nous donne des conseils, on est preneur.

Pause sur une petite plage pour manger…


et nourrir les poissons.

En mode camouflage !

Snorkelling

 Second spot de grimpe, un peu plus hard.


Ici on peut monter assez haut!
 
Encore et toujours des ploufs !
 Passage difficile sur une 6B qui amène à un gros stalactite.


Yesssssssssssssss !

Et pendant ce temps-là, c’est sieste dans le hamac du bateau. Parfait !

Un point négatif quand même pour cet endroit magique : la plage de Railey, à 20 minutes de marche par la jungle de notre plage,  s’est transformée ces dernières années en destination de luxe. On y a même vu le « Pad Thaï » à 180 Baths (!!!) dans un resto, alors qu’on peut le trouver à 30 dans la rue sur le continent. Il y a vraiment de l’abus, et c’est un peu pareil pour tous les produits. La bière vaut le triple de son prix, même sur notre plage plus cool.  Des français rencontrés hallucinaient et étaient carrément dégoutés car ils étaient venus ici il y a cinq ans et que les prix étaient encore normaux. Bref, on pas trop bu de bière et on a mangé un peu toujours la même chose : portion de riz blanc et cuisse de poulet grillée, dans la seule petite échoppe pas trop chère, mais qui nous a refilé mal au ventre plusieurs fois.



La jolie plage de Railey Ouest. Dommage que la vie y soit si chère par rapport au reste du pays.

Nous avons également rencontré, une fois de plus grâce aux enfants qui ont sympathisé, un couple de français très sympas : big-up à Etienne, Alula et Luakhan, leur petite fille de 3ans et demi ;-), qui terminaient leurs deux mois passés en Thaïlande. On passera vous voir en Aveyron ! Et on pourra reparler du bon café écrasé à la main le matin par notre dreadman préféré et de nos passages au Viking Bar. Bon retour à vous trois, ainsi qu’à notre amie Clouclou qui nous quittera ici pour continuer la route seule et remonter vers Bangkok. La pauvre aurait mieux fait de rester avec nous un ou deux jours de plus. Ça lui aurait peut-être évité 8 heures d’attente dans une gare routière pourrie et une méga « coulante-vomi » dans un taxi qui ne voulait plus s’arrêter pour éviter de perdre du temps ! Et un souvenir impérissable de plus !! Ça a dû être dur pour toi mais à la lecture de ton mail, on t’avoue s’être tapé un bon fou rire… même si on avait un peu de peine pour toi. Et oui, la Thaïlande c’est comme une boîte de chocolats, on ne sait jamais sur quoi on va tomber !


Célian, avec sa nouvelle copine Luakhan. On n’a pas d’autres photos mais la ressemblance avec sa cousine Lou au même âge était troublante.
Keep smiling Steph !

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