mardi 30 octobre 2012

Bangkok nous voilà!

Nous voila bien arrivés en Thailande , par sa capitale, où nous avons pris quelques jours pour visiter. Changement de monnaie, de langue et d’habitants au m² ! Après le calme de Lombok et Bali, l’ambiance est différente mais ça ne semble pas trop perturber les enfants.
Bangkok est bien telle qu’on la décrit partout, mais peut être plus moite encore que ce qu’on imaginait. .. Nous avons donc mangé de délicieuses brochettes au bord des rues embouteillées, visité deux ou trois sites magnifiques, joué des coudes dans d’interminables marchés labyrinthiques et assisté à la fête végétarienne  dans le Chinatown local, où nous avons logé trois jours avant de partir. Une bonne expérience mais nous étions contents de partir après 6 jours passés dans cette agitation urbaine polluée.

Slalom en tûk-tûk entre les pots d’échappement

Promenade au Lumphini park : rencontre avec de grands lézards!

Petit bonhomme à Chinatown!


Wat Traimit - Chinatown

Le Bouddha géant du Wat Pho : 46 m de longueur pour 15 m de hauteur. Impressionnant!

Difficile de toujours rester calmes dans tous ces temples.


Des bouddhas en or dans tous les coins




Le Grand Palais de Bangkok : clinquant!


Nous avons ensuite pris un train de nuit assez « old school « pour rejoindre Chiang Mai, environ 800 km plus au nord, à une vitesse moyenne inférieure à cinquante km/h. Nous avons mis 18h au lieu des 14 annoncées et c’était un peu long pour tout le monde !


Heureusement, les enfants ont pu faire des cabanes dans les lits du haut.


mardi 23 octobre 2012

L'école élémentaire de Canggu

On s’était dit en préparant notre voyage qu’il serait intéressant de se rendre un peu compte du fonctionnement des écoles de chaque pays au travers de la visite d’une d’entre elles. Avant de quitter Bali, on a donc poussé la porte de l’école gouvernementale primaire de Canggu, Sekolah Dasar n°2 Tibubeneng, où l’on nous a gentiment accueillis pour nous expliquer rapidement le système éducatif indonésien. Comme on s’en doutait, il y a plus de différences que de ressemblances avec les écoles françaises. Voici dans les grandes lignes le fonctionnement de leur école.

C’est une école mixte publique et gratuite qui compte 682 élèves âgés de 6 à 11 ans. En moyenne, les élèves sont 26 par classe mais cette année, étant donné le manque de place dû aux travaux de réfection en cours dans un des bâtiments de l’école, deux classes sont rassemblées dans une même pièce, soit 56 élèves ! Et il est prévu que ça dure toute l’année, voire plus. Les enfants partagent donc un bureau pour deux. C’est justement la classe dans laquelle nous sommes allés, avec des enfants de 6-7 ans qui apprennent à lire dans ces conditions. L’apprentissage de la lecture se fait de manière très magistrale : un élève passe au tableau et essaye de lire des mots, les autres essayent de leur place et c’est au tour d’un autre élève de passer au tableau. On comprend mieux pourquoi les élèves ne savent pas lire avant 10-11 ans. Concernant l’écriture, Océane a été surprise de voir qu’ici ils apprennent à écrire en lettres scriptes. Et moi je comprends mieux pourquoi les chauffeurs de taxi avaient du mal à lire les adresses que j’écrivais avec ma belle écriture de maîtresse. Ils ne connaissent pas l’écriture attachée ici.



Des classes vieillottes au mobilier fatigué et sans aucun matériel.

Récréation dans les gravats : on est bien loin des normes de sécurité européennes.

Ils ont sensiblement les mêmes matières que nous, langue nationale, maths, sciences… sans oublier l’anglais qu’ils pratiquent plus régulièrement que nous et le sport, trois fois par semaine. Une petite bibliothèque est en libre accès et les élèves peuvent emprunter des livres pour les ramener chez eux pour deux jours. Concernant la religion, ils n’ont pas de cours à proprement dit mais abordent souvent le sujet en classe. Les élèves étant pour moitié musulmans et pour moitié hindouistes, ils ne peuvent pas dispenser un enseignement religieux identique à tous. Un temple existe tout de même dans l’enceinte de l’école et les élèves hindous y vont avec leur enseignant pendant que les musulmans vaquent à d’autres occupations. On a du mal à imaginer ça en France.
 
Comme chez nous l’école est obligatoire à partir de 6 ans, mais il n’y a rien avant. A la fin de ces 6 années, ils passent un examen national avant de pouvoir entrer au collège où ils passeront trois années de plus, de 12 à 14 ans. Après le collège, libres à eux de continuer les études ou non, c’est la fin de l’obligation scolaire. Ici, les enfants de l’école élémentaire vont à l’école 6 jours par semaine, du lundi au samedi mais seulement à la demi-journée. Les plus jeunes y viennent le matin de 8h30 à 12h et les plus âgés les après-midis, de 13h30 à 17h. Pour ce qui est des vacances, ils ont deux semaines fin juin et deux ou trois semaines à la fin du Ramadan. Ils ont aussi quelques jours fériés dans l’année. Etant donné qu’ils ne passent à l’école que 3h30 par jour, tous mangent à la maison. Il n’y a donc pas de véritable cantine mais une sorte de comptoir derrière lequel des femmes vendent toutes sortes de sucreries. Les enfants viennent donc à l’école avec de l’argent pour acheter glaces, coca, bonbons, biscuits… Heureusement, on y trouve aussi des bons fruits d’ici : pastèque, ananas, mangue, papaye.

La « Kantin » de l’école.

En plein milieu de la cour, un éléphant sacré « en or » comme dirait Océane.

Comme en France, les garçons semblent beaucoup plus agités que les filles !


Comme dans toutes les écoles du pays, les enfants portent un uniforme. En réalité ils en ont quatre différents (dont un spécial pour les jours de fête ou célébrations) et changent d’uniforme tous les jours. Les couleurs et motifs des uniformes sont très différents les uns des autres. Les profs portent également un uniforme qui ressemble d’ailleurs beaucoup à celui des militaires. Comme en France, ils ont 5 ans d’université avant d’être titularisés.

Les seuls affichages dans l’école concernent l’uniforme.
Si les locaux, le matériel à disposition et la pédagogie utilisés ne faisaient pas forcément rêver, et c’est un euphémisme, une chose nous a frappés : la joie des enfants à l’école et les sourires des professeurs lorsqu’ils s’adressaient aux élèves. Les enfants sont ici très respectueux des gens et des choses, et les profs, qui semblent très affectueux avec leurs élèves, n’ont aucune difficulté à se faire obéir par cinquante enfants qui comprennent collectivement le niveau sonore acceptable… Tout ça avec la douceur qui caractérise les relations sociales en Indonésie. Un autre monde, et ça on leur envierait plutôt.

Ici, tous les parents rentrent dans l’école en scooter.
Quand on est « touristes », c’est un peu plus compliqué pour en sortir !

Goodbye les enfants!



Goodbye Bali

Et voilà, on a quitté l’Indo et laissé les planches de surf (snif !) après une dernière semaine passée à Canggu, sous une chaleur écrasante. C’est une petite ville de campagne juste au bord de la mer, où règne une atmosphère décontractée, très sympa pour finir notre séjour tranquillement dans ce pays. La famille d’expatriés français que nous avions rencontrés précédemment à Kuta nous a gentiment trouvé une chambre d’hôtes dans une villa juste à côté de chez eux, chez une amie, donc à très bon prix, et on y était vraiment bien. Pour le prix d’une petite chambre d’hôtel, on avait une grande chambre climatisée donnant sur un immense salon, ouvert sur le jardin avec piscine ! Nous avions également accès à la cuisine américaine et pour la première fois nous avons pu faire le marché les matins pour se cuisiner des petits plats, et ça c’était plutôt cool. Les enfants étaient de leur côté ravis d’avoir une baignoire et ont redécouvert le plaisir du bain chaud après deux mois de douches souvent fraîches, voire froides. On s’y sentait un peu comme chez nous et y serions bien restés un peu plus.

Les enfants heureux de passer quelques jours dans une grande maison.

Redécouverte de quelques plaisirs tout simples : livres en français et tricycle pour Célian !

Berewa Beach : tout le monde s’y retrouve en fin d’aprem pour profiter du coucher de soleil.



A part une sortie pour visiter un temple dédié aux dieux de la mer, on n’a pas trop bougé et on a profité de notre temps paisiblement. Il y avait des vagues tout le temps et pleins de spots à proximité, donc j’allais surfer de 6h à 8h avant le réveil de la petite famille, puis en fin d’après-midi histoire de voir le coucher de soleil assis sur ma planche. Dans la journée, nous  faisions le marché, la plage, l’école des enfants, les repas avant de retrouver nos amis français pour que les enfants jouent ensemble. Les leurs avaient quasiment le même âge (Nathan va avoir 7 ans et Emma 2 ans et demi) et ils se sont tous très bien entendus, ça faisait plaisir à voir. Nous avons de notre côté sympathisé avec les parents, Karim et Alexandra, qui ont déjà vécu avec leurs deux jeunes enfants à différents endroits du monde. C’était intéressant de les entendre nous raconter leurs séjours en Inde, au Maroc… Ca laisse rêveur et ça ne nous donne pas vraiment envie de rentrer l’année prochaine ! Encore merci à eux pour leur accueil chaleureux, nous garderons un très bon souvenir de Canggu en partie grâce à eux !

Quand on vous dit qu’il y a des vagues !

Derniers mots d’amour avant de laisser sa maman surfer.

Jeux dans les rizières avec Nathan et Emma.


 
Pura Tanah Lot : Le temple repose sur un socle rocheux auquel on accède à marée basse. Selon une légende, venir en couple à Tanah Lot avant le mariage provoque la rupture. Heureusement qu’on était marié !
 




jeudi 11 octobre 2012

Ubud

Déjà une semaine passée à Ubud et on s'y plait toujours autant. On dort chez l'habitant, littéralement au milieu des rizières. Après la chaleur torride du bord de mer, on apprécie les nuits plus fraîches et l'ambiance zen de ces rizières qui sont de véritables éco-systèmes à elles toutes seules. On s'en rend bien compte une fois le soleil couché, lorsque toutes les bestioles se réveillent et prennent chacune part à la symphonie nocturne qui s'élève alors. C'est un plaisir tous les soirs! On a aussi eu nos premières gouttes de pluie depuis notre arrivée en Indo. Ça faisait tellement longtemps qu'on était content. Pendant la nuit, on s'est blotti sous nos draps en écoutant le déluge tomber dehors, ça nous a rappelé Bordeaux.

Océane au réveil, devant notre petit bungalow.

Première pluie après deux mois passés. Arrf... ça n’empêche pas une bonne sieste!
On avait bien compris avant d'y venir que c'était une région culturellement très riche, mais on ne pensait pas à ce point là. Ubud est une ville surprenante où se mêlent à peu près tous les arts de Bali et les promenades dans le centre sont un régal pour les yeux comme pour les oreilles. On serpente entre temples, galeries d'art, musées et boutiques vendant peintures, sculptures, poteries, batiks, argenterie... et ce, au son des gamélans (instruments locaux) accompagnant les cérémonies religieuses et les danses traditionnelles. Proportionnellement à la taille de la ville, c'est impressionnant de voir le nombre de spectacles proposé chaque soir (pas moins de 9 chaque jour) et le nombre de galeries d'artistes que compte Ubud.

Nous découvrons donc au fur et à mesure cette petite ville bien sympathique. Nous sommes surpris par la propreté des rues et l’esthétique de certaines boutiques : un savoureux mélange de chic et  simplicité, avec toujours beaucoup de bois, d'eau et de fleurs... Il y a pas mal de touristes (certainement parce que s'y déroule un grand festival international de littérature) mais on est loin du sentiment de cohue découvert à Kuta. Et puis dès que l'on s’éloigne un peu, on est tranquille en  pleine campagne, c'est à dire dans la jungle ou les rizières.



 Promenade dans le centre et découverte de la Fish Therapy dans les rues d'Ubud. Les loulous ont eu une envie irrésistible d'y plonger les mains. La prochaine fois, on essaye les pieds!


 
 
 Le "Lotus Garden" : on a eu la chance d'y voir une magnifique cérémonie. Là, tous les participants sortent du temple.


Dès notre arrivée, nous sommes allés visiter la fameuse Monkey Forest, sorte de forêt d'Indiana Jones, avec vieux temple dans la jungle et antiques statues en pierres à la fois fascinantes et effrayantes. On y a bien sûr encore rencontré des singes peu farouches, avec toujours ce petit côté voleur qui nous amuse tant. Max s'est laissé grimper dessus par l'un d'eux, en ayant pris soin d'enlever ses lunettes de soleil avant, mais le filou a quand même réussi à lui retirer son élastique des cheveux! Les enfants se sont bien marrés en regardant le singe jouer avec l'élastique: il n'arrêtait pas de tirer dessus avec ses pattes tout en continuant de le tenir entre ses dents. Du coup, il lui revenait à chaque fois dans la figure! Ici les singes sont en totale liberté, ce qui crée des situations assez atypiques. Et oui, comme personne ne les empêche de sortir de leur forêt qui se trouve en plein cœur de la ville, les singes circulent parfois dans la rue au milieu des habitants, font les boutiques... Avec quand même un avantage : eux n'ont pas besoin d'attendre pour traverser puisqu'ils utilisent les fils électriques. On n'y avait pas pensé!


 La planète des singes

Nous avons ensuite fait quelques promenades au cœur d'une nature plus que sauvage. Gusty, notre guide pour l'occasion, nous a emmené découvrir la vallée d'Ayung et sa rivière, de toute beauté. On y a rencontré quantité de plantes inconnues jusque-là, de couleurs et de dimensions surprenantes. Les enfants ont d'ailleurs beaucoup aimé l'incroyable mouvement du "mimosa pudica", une plante sensitive qui referme ses feuilles dès lors qu'on les touche. Ils ont joué avec un moment! Ils se sont pris pour Tarzan et Jane en s'accrochant aux lianes ou encore en faisant de la balançoire avec.

Vallée d'Ayung.
Gusty et Célian jouent à Tarzan.
Bataille de coton!

Toujours une petite paillote au milieu de nulle part pour se poser.
 

Pour nous rendre à une cascade nous avons également traversé de magnifiques paysages : d'immenses rizières étagées, sur fond de rangées de cocotiers laissant à leur tour apparaître des volcans au loin. 





Les travailleuses, sous une chaleur massacrante.


Sur le chemin, comme partout depuis notre arrivée sur l'île, des coqs en cage, toujours prêts au combat!

Et des panneaux tout autant explicites qu'inhabituels!
Enfin, l'impressionnante cascade de Nungnung. 600 marches au beau milieu de la jungle pour descendre la voir, la plupart recouvertes de mousse, avec certaines à la hauteur du genou. Autant dire qu'on était carrément seuls et qu'on est remonté par paliers, avec les enfants sur le dos. Océane a quand même fait les 3/4 toute seule. Heureusement en fait!




 


Visite du jardin botanique : des plantes surdimensionnées.

Enfin, Max et les enfants m'ont offert une surprise de taille pour fêter mes 30 ans. En plus de deux après-midis mémorables de massages ayurvédiques avec soins du visage, exfoliation, bains aux fleurs et épices... et tout le tralala pour me redonner une peau neuve et faire oublier mon vieil âge ;-), j'ai également eu le droit à un repas dans un resto gastronomique "A la française", arrosé d'une bonne bouteille de vin (la première depuis deux mois), un Pomerol de 1997. Au menu, foie gras poêlé, millefeuille de champignons et truffes, filet mignon, crème brulée et la surprise du chef pour l'occasion. On se serait cru en France, seuls les amis et la famille manquaient. Soyez prêts pour ouvrir le champagne à notre retour. Avec beaucoup d'attente, il n'en sera que meilleur!

10 Octobre 2012 : un anniversaire inoubliable.