mercredi 26 juin 2013

Surf en famille à Batukaras

Après Yogyakarta, nous avons continué notre route vers l’ouest de Java. Nous voulions nous rendre au bord de la mer, dans un coin un peu perdu dénommé Batukaras. Un village de pécheur, une jolie petite baie avec une vague sur du sable, plusieurs autre spots de surf alentour, de la nature et peu de monde. Juste ce qu’il fallait après une grande ville. Une fois n’est pas coutume, en fait c’est la première fois depuis le début de notre voyage, nous avons délaissé les transports locaux ou collectifs pour une « private car ». Il faut dire que le voyage annoncé en bus ne donnait pas spécialement envie : 15 h annoncées (donc surement bien plus en réalité) avec trois changements de bus, le dernier devant être un « tout petit » bus. Pas super pratique avec les enfants plus les sacs et les surfs que nous trimbalons. Nous n’avons pas regretté notre choix car ce fut pénible même comme cela : 9h de route dont 6h sur des routes pleines de trous, à rouler à 20 km/h, sans exagérer. Nous n’avions jamais vu des routes en si mauvais état sur de si longues distances. Le point positif c’est que les paysages étaient splendides quasiment tout du long et nous avons du coup eu bien le temps de les observer.

Les routes javanaises : des trous de dix centimètres remplis d’eau de pluie.

Montagnes, rizières, nous avons traversé des endroits magnifiques.

Du riz à perte de vue. On en aurait presque marre !




Batukaras est l’endroit rêvé pour des vacances surf en famille. Ca tombe bien puisque c’est pour cela que nous y venions, pour que je puisse enfin surfer moi aussi et prendre à mon tour mon pied sur une jolie vague d’Indo (depuis le temps qu’on y est !). Nous avons donc logé quinze jours à 30 mètres de la plage, une petite baie à l’eau très chaude et au sable noir tout doux. L’endroit est vraiment très paisible en semaine, et se remplit davantage le weekend, de touristes locaux. Moi qui avais jusque-là fuis toutes les vagues de reef, sur lesquelles je ne me sens toujours pas le niveau, ainsi que le monde à l’eau sur certains spots où ça parle plus australien qu’indonésien, je me suis enfin régalée ! :-)

Notre guest avec jardin. Un paradis tropical pour les enfants.

Le travail de Célian pour décorer la porte de notre chambre.

La côte découpée révèle de jolies vues.

La vie est belle.

Célian se fait des copines. Comme d’habitude, elles sont toutes folles de lui. Veinard !


Déguisés en tigres.

Il y a plein d’enfants et ils se font pleins de copains copines.




La vague qui déroule à Batukaras bay est incroyable, on se croirait dans un aqualand géant ou une piscine à vagues étudiée spécifiquement, en plus joli bien sûr. A la pointe, sur la droite de la baie, la vague commence devant la falaise par un tube qui peut être assez gros et puissant, puis se transforme progressivement en un long mur d’eau qui va en diminuant en taille, déroulant sur environ deux cents mètres, toujours sur du sable. En longeant la pointe en marchant avec l’eau aux chevilles, on peut accéder directement au pied du pic : la vague déroule alors à quinze mètres devant, la masse d’eau est déviée par le banc de sable et la falaise, et l’on peut rester là à observer en trempant les orteils ou bien faire les quelques mètres nécessaires pour se retrouver là où les vagues déferlent. Tous les enfants arrivent par là avec leur bodyboard, font cinq mètres sur la gauche et peuvent alors prendre de grosses mousses sur trente ou quarante mètres jusqu’au bord. Et recommencent, le sourire jusqu’aux oreilles. Incroyable.

Une vue d’ensemble sur la baie.


En surf, on peut choisir de partir de la pointe pour avoir le tube (je les laisse à Max !), ou se mettre un peu en retrait, comme moi, en choisissant son endroit dans la baie pour avoir la taille de vague que l’on souhaite ! On peut donc y surfer en petite planche, et c’est à la fois le paradis du longboard et des débutants. Pour donner une idée à ceux qui connaissent, un australien nous a dit que l’endroit lui faisait penser à Byron Bay, en moins grand et sans personne. Avec une bonne houle la vague marche toute la journée, mieux à marée basse quand c’est petit, et à marée haute il y a une vague de reef à moins de dix minutes à pied pour ceux qui ont le niveau. Plus d’autres un peu plus loin en scooter. Pas la peine de calculer en fonction du repas, du travail ou de la sieste des enfants, ici on peut surfer toute la journée !

On aperçoit un gars qui sort de la section qui tube.


C’est plus ou moins tout le temps comme cela.

A mon tour !
Enfin des vagues pour moi !

Je me fais un peu brasser des fois, mais c’est du sable au fond !


Et ça passe la fois d’après.

Quand c’est petit, on prend le longboard des enfants.

Outre le bodyboard dont ils ont fait un usage intensif, l’endroit était parfait pour initier les enfants au surf, et Max les a emmenés sur une grande planche pour prendre de vraies vagues. Ca y est, Océane est accro, et Célian s’est régalé ! Je laisse à Max le soin de commenter les photos d’eux en surf, il en parle mieux que moi.

Avec mon petit Célian. Take off !

Allez doudou, on se lève !

Easy man !



Avec ma fille


Coucou maman !

Une séquence : take off…

Océane au botom turn

Et on se cale. Yeah !


On s’échappe tout droit à la fin. Ensuite on s’allongeait pour rejoindre le bord, on revenait à pied et on recommençait.  « Encore papa, encore ! » Pas possible de faire autrement.


On taxe une vague. Avec ma fille, je peux me le permettre.


On attend le set. Vivement que ça arrive car elle n’arrête pas de parler !


Elle a bien progressé et à la fin je pouvais la lâcher. « Garde les mains à coté papa » disait-elle quand même.


Du coup on est allé chercher progressivement la vague un peu plus loin, où elle était de plus en plus grosse.


Session glassy du matin…

et session du soir. C’est bien quand il fait moins chaud.

Elle se débrouille bien aussi toute seule. Debout jusqu’au bord !


Le monde est petit, car quelques jours après notre arrivée, un couple de français du Cap Ferret s’est installé dans la chambre voisine à la nôtre. Après les Mentawai, ils se posaient ici avant de rentrer. Encore des gens super sympas rencontrés et que l’on reverra en France. C’est quand même fou, il aura fallu aller au fin fond de Java pour trouver une copine avec qui surfer en Gironde ! Qui l’eût cru ? On s’est bien régalée ensemble ici et c’est carrément chouette de savoir qu’on va pouvoir resurfer toutes les deux rapidement. Bon bien sûr ce sera sur des vagues légèrement différentes mais de savoir qu’on sera deux filles, c’est déjà un bon point. On pourra parler peinture (car on partage ça aussi) pendant que les mecs discutent technique au pic ! Bref… Vous l’aurez compris, on a donc passé avec Amélie et Christophe quelques jours bien cool à surfer ensemble, et quelques soirées à partager Bintang et crevettes grillées. Big up à vous, on se revoit en août pour des sessions « surf-grillades-vin rouge » ! Et pour apporter le dessin que Célian a enfin fini… en échange d’une bonne part de camembert ! ;-)

Les surfeuses de l’extrême ;-)

Mise à l’eau

C’est parti !


On papote en attendant les vagues.

En voilà une pour Amélie


Christophe a découvert cette étrange créature derrière une planche de surf. C’est évidement sans trucage, les tatouages tribaux sont d’origine. Ca fait presque aussi peur qu’un All Blacks !


Repas d’au revoir avec les amis. On y a mangé du poulet et des crevettes grillées mais on n’a pas arrêté de parler de pain, de fromage, de charcuterie… et de toutes ces nouvelles choses qu’on pourra partager lors de nos retrouvailles en France.





Les alentours, toujours aussi verts, sont sauvages et alternent entre collines, rizières et rivières. Les ballades y sont très agréables.
 
Sur le chemin de l’école.

En promenade
Il est toujours aussi agréable de se promener, et en marchant un peu, on peut trouver des coins isolés de toute beauté.

Attention les enfants, on ne touche pas à ça !

La troupe en marche.

On traverse un cimetière où des arbres sont plantés sur chaque tombeau.

Ca c’est du bambou !

Toujours cette passion pour les oiseaux.

Il est temps de rentrer, avant l’heure des vampires ailés qui vont bientôt pulluler !

Nous avons aussi visité le « Green Canyon », un endroit où… tout est vert ! On remonte en fait une rivière à l’eau verte genre lait au sirop de menthe, entourée d’une végétation haute, très dense et forcément très verte, et l’on rentre progressivement dans une sorte de canyon aux parois recouvertes de mousse verte. Une aurore boréale dans le ciel aurait été parfaite pour peaufiner le tableau mais nous ne sommes pas vraiment sur les latitudes auxquelles ce genre de phénomène se produit…

En route vers le Green Canyon


On y arrive…





Pas facile de se poser sur ces rochers : ils sont recouverts de millions de minuscules crabes d’eau douce.



Quand on en prend une poignée, ils mettent 2 ou 3 secondes à tous s’enfuir ! Pas facile de faire une photo, en plus ça chatouille !

A une demi-heure de scooter se trouve une petite ville, Cijulan, avec un « marché » et des attractions étonnements grandes pour l’endroit. Nous y sommes passés un vendredi soir et il n’y avait personne, mais ce fut un régal pour les enfants, surtout pour Célian qui avait oublié ce qu’était la pêche aux canards !

Un raccourci pour rejoindre la « ville ». Nous avons appris à faire confiance au bambou, qui plie mais ne rompt pas. Le pont ondule donc fortement, mais tient bon. Par contre il faut rouler bien droit.

Ca, ça marche toujours.

Des stands de claquettes à la chaine. Pas d’alternative ici.

Comme souvent en Asie, ils aiment le gros son. Il n’y a personne, mais chaque stand de CD balance les watts un truc de fou. Les enfants ne pouvaient pas passer devant tellement il y avait de basses.

N’est-ce pas le bonheur ? Ce n’est pas le manège qui compte (en l’occurrence tout pourri) mais la rareté de l’instant !



Comme vous avez pu le constater, les quinze jours passés ici nous ont également permis de mettre à jour notre blog. Voilà donc une bonne chose de faite avant de rentrer en France où nos préoccupations seront bien différentes. Nous venons de quitter ce petit coin de paradis pour notre dernière destination, Cimaja. Les 13 heures de trajet passées qui nous en séparaient ne nous ont guère enchantés, tout comme le fait que ce voyage touche à sa fin. On essaie de trouver des choses positives dans le retour. La nourriture française et le vin qui l’accompagne par exemple, mais heureusement il n’y a pas que cela, sinon je crois que nous resterions ici une année de plus. Il y a aussi la famille et les amis qui nous manquent vraiment et que l’on a hâte de retrouver. On arrive dans une semaine ! :-))))

En attendant on profite des bons plats d’ici avant de ne plus pouvoir acheter de poisson en France : Snipper & Prawns BBQ.