mercredi 28 novembre 2012

Les temples d’Angkor

Angkor, la cité impériale et religieuse de l’empire Khmère, est époustouflante. La ville a été la plus grande ville du monde avant l’ère industrielle avec plus de 800 000 habitants. Les temples, d'influences bouddhistes ou indouistes selon l'époque, sont entourés par la jungle. Grandioses et mystérieux à la fois, ils sont disséminés dans un gigantesque parc où l’on est obligé de se déplacer en tuk-tuk (plus simple avec les loulous) ou à vélo pour rallier certains sites qui sont à plusieurs kilomètres les uns des autres.


Nous avons mis le réveil à 4h45 du matin pour arriver à temps sur le site et admirer le lever de soleil sur Angkor Wat. La chance était avec nous, et notre karma surement excellent car la brume a décidé de nous laisser contempler ses trésors qu’elle garde très souvent cachés le matin. Pas un nuage, et nous avons pu observer toute la palette des couleurs se décliner sur les façades du temple, dans une atmosphère un peu irréelle et mystique. Inoubliable ! 


Angkor Wat, 5h30 - What else?

Petit déj' devant le lever du soleil sur Angkor Wat : tout simplement magique !


C’est donc le temple par lequel nous avons commencé la visite, le plus grand et majestueux, le plus célèbre de tous, construit en 1100 après JC. C’est d’ailleurs celui que l’on retrouve sur le drapeau cambodgien ou encore sur la bière du pays. En le voyant de plus près, on comprend mieux pourquoi : c’est immense, d’une beauté à couper le souffle et d’une complexité architecturale impressionnante. Tous les éléments, des plus petits aux plus grands, et leur orientation (par rapport aux points cardinaux ou les uns par rapport aux autres) ont une signification ou racontent quelque chose. Rien n’est laissé au hasard et il faudrait plusieurs jours pour saisir toute la complexité du lieu. 


Le soleil se lève peu à peu tandis que les nénuphars dorment encore.








Little bouddhas


 "Oh, c'est dommage qu'on puisse pas les ramener à la maison, hein!"
Ben oui, à défaut, on les prend en photos pour s'en souvenir.


"Maman les petits cailloux..." - Encore une jolie photo prise par Célian, photographe en herbe.


Au retour, tous les nénuphars du lac étaient ouverts : Angkor un beau spectacle!


Autre temple majeur, le Bayon, immense pyramide à trois niveaux. Ses 54 tours représentent les 54 provinces du royaume Khmer de l’époque et ses 216 immenses visages paisibles et souriants sont vraiment intrigants. Les enfants ont adoré car la visite, pour accéder au sommet, peut se faire au travers de dédales, multiples petits passages et terrasses de pierres. Il y avait donc des "passages secrets"  à la "Indiana Jones"  à explorer dans tous les sens, légèrement angoissants mais laissant une impression à la fois de fascination et de mystère. Célian a même trouvé un "super passage sucré" ! Trop mignon le loulou.




Cache-cache dans le temple maudit d'Indiana Jones

D’imposants visages dans tous les sens qui semblent nous observer tout au long de la visite.




Troisième temple incontournable : Ta Prohm. C’est un temple en ruine qui dégage un charme particulier. En effet, le site d’Angkor ayant été découvert par le monde moderne en 1819, cela faisait un bon moment que la jungle tropicale y avait doucement mais surement repris ses droits, depuis l’abandon de la capitale dans les années 1400. On a l’impression de découvrir un temple abandonné et on observe avec une certaine sidération les magnifiques arbres (des fromagers) qui y trônent en laissant tomber leurs énormes racines mutantes le long des pierres et des murs. On s’attendrait presque à les voir se mettre en mouvement pour venir nous happer afin de protéger la divinité qu’elles abriteraient. En  contemplant ces vénérables arbres, on ressent l’insignifiance de la durée de notre passage sur terre en tant qu’humain…

Seule ombre au tableau, les deux cars de touristes chinois qui ont débarqué, en masse et en rangs serrés, pour se relayer à la photo devant la porte aux racines du film Tom Raider. 


 Quand la nature reprend ses droits...







Nous avons également découvert d’autres édifices moins grands mais tout aussi agréables car disséminés au milieu de la jungle. On restait bien sur les chemins, car si le site a été parfaitement déminé, il est indiqué à certains endroits que rien n’est garanti dès lors que l’on s’éloigne de plus d’une centaine de mètres des sentiers balisés ! Les alentours du site restent bel et bien truffés de mines car une quantité invraisemblable y a été déposée, sur des étendues immenses, à la fois par les Khmers rouges (pour se protéger) et par l’armée régulière (pour protéger le site).


Un petit temple délaissé par les touristes mais tellement joli. En pleine jungle.



Une des portes de la cité d'Angkor Thom


Promenade des bonzes.

La terrasse des éléphants






 Angkor et toujours des bouddhas... Océane ne s’en lasse pas.



Ici nous sommes bien à 40 mètres de hauteur. Les petits arbustes derrières sont en fait d'immenses arbres.


Et voilà les escaliers pour y monter. Un peu abruptes, surtout pour Célian !

Océane au pays des merveilles

La danse des pierres! On a l'impression qu'elles peuvent nous tomber dessus à tout moment.




Ce fut donc une grande journée de visite et il faut saluer le courage des enfants qui ont marché et marché et encore marché de 6h du mat à 15h, sans trop râler, juste un peu à la fin. Nous-mêmes en avions un peu marre, surtout de la chaleur. Il faut savoir que l’on a commencé la journée avec un petit 27 degrés avant que le soleil se lève ! Big up à Océane qui n’a pas été portée une seule fois, mais aussi à Célian qui a fièrement résisté et s’est endormi en deux secondes lorsqu’on a posé les fesses dans le tuk-tuk en lui disant que c’était fini. Océane s'est finalement elle aussi écroulée une minute après notre arrivée dans la chambre. Encore une longue et belle journée passée.


Même pas fatigués!

Quoique...

                Mr Sou, notre chauffeur pour la journée , finira par nous garder les enfants, fatigués, dans son tûk-tûk .                    Apparemment, ils s’amusent quand même bien sans nous !

Fatigue 1 - Célian 0. Mais bon... il s'est bien battu ;-)

mardi 27 novembre 2012

Arrivée au Cambodge

Nous voilà maintenant depuis dix jours à Siem Reap, aux portes des mythiques temples d’Angkor. L’entrée au Cambodge par la route fut plutôt mouvementée, et la journée de voyage depuis Ko Samet fut longue pour tous. 

Donc départ à 8h du mat à l’arrière d’un pick-up sur les routes embourbées et défoncées de l’île, bateau pour rejoindre le terre ferme, 5h de minibus à quatre avec tous les bagages sur 3 places pour ne pas payer trop cher (on a un peu regretté… ), et arrivée à la frontière à 16h. Mais on n’était pas au bout de nos peines. Un monde fou dans tous les sens, trouver les différents bureaux malgré l’absence de panneaux, faire différentes queues en supportant la chaleur, et payer une grosse amende aux flics thaïlandais pour un jour d’over-stay malgré une bonne suspicion d’arnaque. Et on recommence la même du côté Cambodgien…C'est plus facile d’arriver en avion !

Une fois toutes les formalités terminées, tenant fièrement nos visas en bonne et due forme, nous pensions enfin pouvoir souffler un peu. Erreur ! Au moment de sortir des bâtiments administratifs cambodgiens, enfin libres, un déluge biblique, ou bouddhique, au choix, s’est abattu sur nous. Après une demi-heure d’attente, en constatant que la nuit arrivait, on a dû se résoudre à quitter sous des trombes d’eau notre abris afin de voir s’il était possible de trouver un bus pour quitter Poï-Pet (ça a bien fait rire les enfants ce nom !) et rejoindre Siam Reap. Malheureusement, les égouts d’évacuation des eaux étant un concept étranger au Cambodge, nous nous sommes retrouvés à traverser des rues complètement inondées, l’eau boueuse sous les genoux, les enfants dans les bras et les sacs sur le dos. Sans compter les ordures qui passaient en flottant. J’ai glissé et suis tombé sur le dos, le gros sac directement dans la flotte. Heureusement il n’y avait que cinq ou dix centimètres à cet endroit. Bref on a vite abandonné l’idée de poursuivre le trajet et nous nous sommes repliés dans le premier petit hôtel venu, complètement trempés et un peu à bout de nerfs. Tellement même qu’on en rigolait en se revoyant  traverser les rues comme ça. Oh my Bouddha ! On s’en souviendra !


Welcome to Cambodia

Une fois la frontière passée, la pluie!

vendredi 16 novembre 2012

Ko Samet

C’est sur cette île que nous avons passé nos cinq derniers jours en Thaïlande avant de rejoindre le Cambodge. On hésitait à publier les photos de peur de trop vous narguer en cette saison automnale en France mais suite à certains de vos commentaires, on le fait pour tous ceux que ça fait aussi voyager, ceux qui rêvent un peu avec nous devant leur écran. Vous vous en doutez donc, l’île vaut le détour et les quelques jours passés dessus ont filé à toute vitesse. Quel bonheur de retrouver la plage après un mois dans les terres. Et quelle plage ! Une eau turquoise translucide sans une algue, un sable blanc et fin comme du sucre raffiné, une végétation exubérante (encore !) et… une température de l’eau à plus de 30 degrés. Incroyable, on n’avait jamais connu ça avant ! Bref… une île paradisiaque comme celles qu’on voit en cartes postales avec un petit défaut quand même : pas une vague ! En tout cas ce ne sont pas les enfants ni Carine qui s’en sont plaint, bien au contraire. Ils passeraient volontiers l’année entière à barboter dans cette piscine géante ! Nous y passons donc de longs moments, d’autant plus que dès qu’on la quitte pour rejoindre le bungalow à travers les bananiers, des nuages de moustiques nous attendent cachés à l’ombre pour fondre sur nous et littéralement nous poursuivre. Ici ils sont présents toute la journée, et la guerre est déclarée dès quinze heures, pas seulement au coucher du soleil ! Un peu pénible mais on s’en accommode.


Après de longues heures de trajet et d’attente…

la récompense tant attendue! Here we are!

On n’est pas bien là ? Un gros bisou de nous deux à tous ceux qui rêvent…



Des marcheurs ambulants plus que méritants ! Entre le poids et la chaleur : respect !


 Jamais envie de sortir de l’eau, même la nuit venue.










Des photos dignes de cartes postales à toute heure





Des enfants plus que ravis!

Un petit air de tonton Antoine enfant quand même, non?

Ko Samet by night rime aussi avec lancés de lanternes à tout va...

Spectacles de feu

 Et éclairages "cha-cha" sur chacune des plages

Mais où est Célian?


C’est donc sur ces belles images que nous vous laissons avant de reprendre la route demain matin pour le Cambodge. Nos publications sont maintenant à jour. On vous raconte la suite de nos aventures très prochainement, à Angkor.

Bye bye la Thaïlande, on revient bientôt !