jeudi 30 août 2012

Toujours à Kuta...

Après ma chute en scooter à cause de ces maudits singes, j’ai pour une fois sagement décidé de ne plus me mettre à l’eau pour quelques jours, le temps que ma blessure au pied guérisse un peu. Une vraie torture ici, aujourd’hui c’était encore parfait… 2m50, 18 secondes de période, pas de vent, l’eau toujours à 28 degrés…

Ma blessure après trois jours de cicatrisation : un peu gore mais y a des fleurs derrière!


On en profite donc pour vraiment se reposer et faire d’autres choses. L’école d’Océane a commencé sous les cocotiers et Célian suit. Je lui ai fait faire son premier travail hier et l’objectif avant le lagon était de réussir à aligner des gommettes. Chouette !

Océane découvre les règles de base des échecs

Nous avons visité Sade, un magnifique village Sasak (ethnie indigène de l’île) traditionnel, à flanc de colline, qui se fond dans la nature environnante et semble sortir d’un autre âge. Toutes les petites maisons sont faites en bambou, paille et bouses de vaches. Ca a bien fait rire les enfants. Ils ont pu voir l’organisation des maisons et de la vie des familles, des greniers à riz éparpillés dans le village, des femmes qui semblaient centenaires filer du coton et des paysans en contrebas du village, dans des champs d’une telle beauté verdoyante qu’on aurait presque envie d’aller y travailler !

Deux semaines de travail à même le sol pour la réalisation d'un  seul sarung. Mais avant, il faut filer le coton.

Ben il est où le lave-vaisselle?

Les fameux greniers à riz, en hauteur pour éviter les rongeurs

Même très jeunes, les enfants commencent à tisser. Là cette petite fille s'entraîne.

Encore une histoire de singes, mieux qu’au zoo : en revenant d’une crique, le long de la plage, nous avons vu un groupe de singes sortir de la forêt et traverser juste devant nous en jouant, pour rejoindre des arbres qui avaient les pieds dans l’eau. Sur ce des chiens sont arrivés en courant pour une bagarre générale dans un vacarme incroyable. C’était génial,  les petits singes se pendaient à l’envers au bout des branches pour narguer les chiens, presque jusqu’à leur toucher le museau, tandis que les gros faisaient les malins en restant au sol et en faisant mine de charger, ce qui faisait reculer les clébards. Féroces ces singes ! On a quand même senti de la tension et des petites filles nous ont expliqué ensuite que les chiens attrapaient régulièrement des petits singes pour les dévorer. Spectacle garantit pour les enfants (et nous aussi !) qui étaient stupéfiés.

Monkeys VS Dogs

Sinon nous avons pris nos petites habitudes du quotidien. On apprécie au haut parleur l’imam local qui devrait sérieusement penser à prendre des cours de chant. On mange beaucoup de poulet dans le secret espoir que les coqs qui chantent ici même la nuit finissent dans notre assiette. On fait dorénavant la différence entre les bons nasi-goreng et les moins bons et on ne se lasse pas des poissons à la coco cuits dans des feuilles de bananiers ou grillés sur des tiges de citronnelle. On se repli pour une heure dans notre chambre un peu avant le crépuscule, c'est-à-dire à 18h, pour éviter les moustiques. 

Célian, que tout le monde prend pour une fille, a appris à dire « I’m a boy » et continue de faire rire tout le monde en racontant des histoires interminables à des gens qui captent rien. Il s’est fait aux toilettes sans chasse d’eau ni papier (c’était dur au début) et adore maintenant jeter son petit seau d’eau dans le trou. D’ailleurs on est bien content d’avoir une douchette à la place du papier vu les diarrhées que les loulous se payent depuis notre arrivée ici. Océane adore gérer la poignée d’accélérateur du scooter, elle s’en sort super bien et se demande en voyant passer des petits de huit ans sans casque pourquoi les mobylettes sont réservées aux grands en France. Elle perd de sa timidité, va davantage vers les gens et se fait des petites copines. Carine est contente de ne plus avoir de lessives à faire car ici c’est 70 centimes le kilo. Allez kinou, je rigole ! Quant à moi je médite sur la beauté des lieux pour palier à mon envie d’aller à l’eau, et j’apprécie simplement le fait d’être ici en famille, surtout à l’approche de la rentrée française. On a d’ailleurs déjà vu ces trois derniers jours le nombre de touristes s’amenuiser sensiblement.

Océane s'est fait une petite copine, prénommée Mia ;) On est retourné manger 3 fois dans le warung que tiennent ses parents pour qu'elles puissent dessiner et jouer aux Petshop ensemble. Les enfants qui au départ voulaient lui vendre des bracelets finissent par s'intéresser à elle autrement.

Océane conduit pour aller vers une baie déserte



Lancer de noix de coco pour Célian

Seuls au monde

Le studio photo nous a trouvé un joli fond!

Puis un repas en altitude sur une terrasse avec vue sur Kuta en contrebas


dimanche 26 août 2012

Premiers jours à Kuta Lombok

Nous sommes de nouveau au bord de l’océan, chacun sur notre scooter, pour découvrir ces côtes encore sauvages, bordées d’immenses criques désertes, aux  lagons plus magnifiques les uns que les autres. Nous avons accompagné Maxime jusqu’à un petit village de pêcheurs où il a embarqué avec trois autres surfeurs sur une barcasse qui les a amenés à Outside Gerupak un spot apparemment connu. Ce matin, il s’est levé à 6h pour découvrir un autre spot de vagues creuses (Mawi) et a failli ne pas arriver là-bas entier !! Petite frayeur en scooter quand deux singes qui se couraient après se sont jetés sous sa roue. Il est tombé, heureusement pas vite, car les routes sont criblées de trous dans ce coin-là. Lui est content car sa planche est sauve et le scooter juste rayé mais son pied gauche est bien bien râpé! Bref… Maxime et ses pieds en été ! Ca ne l’a pas empêché d’aller surfer...

 Un nouveau mode de déplacement qui plaît beaucoup aux enfants.


De mon côté, pendant que Max était à Gerpak, je suis partie à la recherche d’une petite plage tranquille avec les enfants (à trois sur le scooter, comme ils font ici !). Je me suis arrêtée à la première en vue, sous les cris des loulous qui voulaient aller se baigner «  là où il y a de l’eau bleue comme la piscine ». On a donc garé notre scooter pour rejoindre cette plage magnifique sur laquelle on était apparemment les seuls touristes au beau milieu de locaux. Notre arrivée a donc été largement remarquée. On a dû répéter notre nom et d’où on venait une dizaine de fois sur les vingt mètres qui nous séparaient de l’eau. J’ai dû repousser poliment les vendeurs ambulants qui avaient tous un truc à nous vendre, ce qui a été très difficile car la plupart sont des enfants et vendent des choses qu’Océane voudrait bien avoir (bracelets, robes, glaces…) On a beau lui en avoir acheté, elle en voudrait bien davantage. Il va falloir qu’elle apprenne vite à leur dire non pour qu’on se fasse traquer un peu moins longtemps. Bref… à peine posés sur le sable, une vingtaine d’enfants sont venus s’agglutiner autour de nous quand les loulous ont sorti leurs jeux de plage. En moins d’une minute, Célian n’avait plus aucune petite voiture et Océane se retrouvait avec juste une pelle dans les mains ! J’aurai voulu prendre une photo de leur tête à ce moment-là. Ca m’a rappelé quelques voyages d’enfants donc je n’ai pas été si surprise mais pour les loulous ça a été un peu plus dur. Ca a dû leur sembler un peu violent pour eux qui vivent dans un monde de « bisounours » depuis toujours mais ça aura aussi eu  le mérite d’être instructif. Finalement, après deux ou trois explications,  ils ont bien compris l’attrait que pouvaient avoir leurs jeux sur des enfants qui n’ont rien et la compassion est venue rapidement. Ils ont finalement vite ressenti la gentillesse des enfants qui ne voulaient rien leur piquer mais seulement jouer avec eux et leurs jouets. Sont ensuite arrivés pas mal d’ados et de parents avec leurs portables pour nous demander de prendre une photo d’eux avec nos enfants. Et oui, apparemment  le « blond » ici est objet de toutes les convoitises. Océane s’est plutôt prêtée au jeu (avec son sourire n°12, qui ressemble plutôt à une grimace en fait !) mais Célian a eu beaucoup plus de mal. Faut dire que comme il est plus petit, tous veulent systématiquement le porter pour la photo, voire le bercer, c’est complètement dingue ! A mon avis, il doit faire les yeux noirs sur à peu près toutes les photos qui ont été prises ce jour-là ! Le seul papa qui a réussi à le porter sans se faire repousser l’a d’abord  apprivoisé en le faisant jouer au foot avec une noix de coco puis en lui montrant comment jeter du sable sur les autres avec un râteau ! Trop fort le gars, il a bien cerné le personnage. 

Du coup, c’était tout sauf une plage pour se poser « tranquille » mais au final, les enfants se sont bien régalés. Tous les petits du coin voulaient leur donner la main pour les accompagner dans l’eau,  les faisaient jouer à des jeux de mains (apparemment le « check » est universel) et à la fin, aucun des deux ne voulait partir. J’ai même surpris la louloute répondre « my name is Océane » ou « come on » en faisant signe de la main de venir à ses nouvelles amies, alors qu’elle fait la timide pour parler anglais depuis notre arrivée. Bref… c’était un après-midi dont ils se souviendront je pense, et moi aussi. C’est vraiment marrant de découvrir la réaction de ses propres enfants dans des situations tellement différentes de tout ce qu’ils ont connu jusque-là et pour lesquelles ils n’étaient pas préparés. 





On a d’ailleurs décidé d’écrire le meilleur de leurs réactions d’enfants sur ce qu’ils voient pendant notre voyage pour vous en faire profiter. Ca commence donc avec Océane qui, en se lavant les mains à un robinet qui fuyait beaucoup dans notre première guesthouse, nous dit : « Ah ben c’est pratique ici, quand on se lave les mains, on se lave les pieds en même temps ! »

Après l'effort, le réconfort!


Premier jour à l'hôtel : la piscine était la bienvenue après notre long trajet. Chaque matin, on se fait un premier plouf pour se réveiller puis, après le lagon, on se rince de nouveau dans la piscine!
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On the road again !


Nous voilà arrivés sur l’île de Lombok, après une autre longue journée de voyage : 5 heures de ferry suivies de plus d’1h30 serrés à dix dans un mini bus sur des routes sérieusement fatiguées ! Pour la première fois de sa vie, Océane a eu le mal de transport. Heureusement, les enfants avaient insisté la veille pour qu’on leur achète des jeux de plage : on était bien content d’avoir un seau à portée de main car il a été bien rempli ! Mais cela n’aura pas duré : une fois arrivés dans le sud de l’île, à Kuta, la piscine de l’hôtel lui a vite redonnée des couleurs.


A quatre, quichés sur une banquette, sans ceinture bien sûr!
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Première plongée à Blue Lagoon


Pas de tortue mais beaucoup de poissons colorés pour notre première plongée. Océane ne voulait plus sortir de l'aquarium! Célian lui, a préféré le bateau mais a encore du mal avec cette nouvelle langue : "j'aime pas comme ils parlent les messieurs!". Il va s'y faire.

mardi 21 août 2012

Allez c'est parti !

Nous voilà arrivés à Padang Bai après un trajet éprouvant, surtout avec les enfants... Enfin, ça c'est fait et on commence déjà à bien se remettre du décalage.
Le premier contact avec Bali s'est fait par la route grâce à notre taximan super sympa mais complètement taré au niveau conduite. Heureusement que Carine dormait car nous avons failli renverser quatre ou cinq scooters, fait des dépassements sur le bas côté en frôlant des piétons à 90 km/h, le tout en klaxonnant toutes les trois secondes et en se retournant pour me parler. On lui avait dit qu'on n'était pas pressé mais apparemment lui oui...Welcome in Asia!
Nous sommes donc bien arrivés à notre guesthouse jolie comme tout, au milieu du village et à 200 m de la mer. Premiers contacts géniaux: de grands sourires et des bonjours tout le temps, des enfants qui jouent partout, une eau limpide à 30 (il parait qu'elle est un peu chaude en ce moment...), du poisson grillé accompagné de Bintang sur la plage de sable blanc et pour Carine un massage d'une demi-heure sous les cocotiers pour 2 euros. Moi j'attends ma première session de surf pour le massage. Bon j'arrête avec les clichés qui sont si délicieusement vrais... On nous avait pas mentis!
Le seul hic ça va être d'acclimater les enfants à la bouffe locale car même le "not spicy" ou le "really sweet for children" n'a pas convaincu les deux nôtres et le riz nature va vite les soûler. Ça pique, ça pique! Heureusement il y a les "banana pancake" en dessert et les fruits frais sur la plage!
Avant de passer sur Lombok pour surfer, nous allons demain en bateau sur un récif pour faire un peu de snorkelling, donner à manger aux poissons et, on espère, voir une tortue. Apparemment, les enfants sont là aussi les bienvenus donc on a hâte de voir ça et la tête des loulous s'ils voient Némo! Si y'en a qu'un, on leur dira que c'est le vrai!

Et sinon, pour les photos, il faudra être encore patient. On en met dès qu'on peut mais pour l'instant c'est mission impossible. Et oui, même au bout de l'Asie, la poisse avec les ordis nous poursuit! Le PC a la carte réseau qui bug et on en a besoin pour transférer nos photos. Heureusement l'Ipad tient bon mais sans port USB, ça ne résoud pas notre problème. Merci Apple! Grrrr... Mais pas de problème, on va bien trouver quelqu'un pour nous aider. Et de notre côté, ça ne nous empêche pas d'en prendre plein les yeux...