mercredi 27 février 2013

De Kanchanaburi à Khao Lak

De retour en Thaïlande, c’est à Kanchanaburi que nous avons décidé de poser nos sacs avant de descendre explorer le sud du pays. Chargée d’une lourde histoire, cette ville frontalière est tristement connue pour son « chemin de fer de la mort » et le fameux pont qui traverse la rivière Kwai (Mae Nam Khwae en thaï). Tout deux ont été construits durant la Seconde Guerre mondiale par les prisonniers de guerre de l’occupation japonaise, dans le but de relier le pays à la Birmanie. On connaissait le film « Le Pont de la rivière Kwaï », on imagine désormais un peu mieux la tragédie qu’a connue cette ville à l’époque. Le nombre de cimetières en témoigne encore et laisse imaginer le nombre de victimes (plus de 100 000 en 16 mois de construction). 

Notre maison flottante sur la rivière Kwaï

Des maisons et restos flottants un peu partout. Ça nous rappelle le Taman Negara.


Et des karaokés flottants qui passent plusieurs fois dans la soirée.

« Death Railway Bridge » : Comme prévu, on l’a traversé en sifflant et on a même écouté un joueur de violon assis sur le pont rejouer la célèbre musique du film.
Il arrive !

Le train passe encore sur le pont pour promener les touristes. Nous ne monterons pas dedans mais serons contents de le voir traverser la rivière.

Les bateaux du coin aux moteurs surdimensionnés et assourdissants !
 

Kanchanaburi, c’est aussi une petite ville située en pleine nature, à proximité de plusieurs parcs nationaux, forêts, jungles, grottes, rivières et cascades. Au-delà des musées et autres monuments historiques, il y avait donc de quoi faire pour profiter en famille de ces magnifiques paysages. Une fois de plus, nous avons enfourché notre scooter pour découvrir les alentours et se perdre dans des coins de nature.

Le Wat Tham Khao Pun, le temple aux neuf grottes. On y trouve des bouddhas disséminés dans toutes les salles, perdus entre chauve-souris et offrandes.


Le Wat Tham Seua, un temple juché sur une colline, et son bouddha de 18 mètres.


On y trouve même un funiculaire pour les paresseux !

De jolis escaliers bien colorés mais un peu longs, il est vrai.

Une architecture recherchée

Les enfants joueront avec cloches et gongs !

Ça c’est du gong !



Jah love !

Dans l’enceinte du temple, une fête se prépare ! Les thaïs aiment le gros son…
  


Les cascades d’Erawan sur sept niveaux différents


Encore une belle après-midi rando pour nous quatre.


Dans tous les bassins, on trouve des poissons (parfois très gros) prêts à manger toutes nos peaux mortes.

Au sixième niveau, on s’offrira donc une fish therapy gratuite ! Ça chatouille !!


C’était donc notre dernière halte avant d’entamer notre descente pour partir à la découverte des plages paradisiaques de Thaïlande du sud. Comme souvent, le trajet aura été long, très long (plus de 26 heures de bus) avec une attente de plus de 3 heures, coincés à attendre le bus sur une sorte de petit parc-rond point au milieu de deux double-voies à Bangkok. Au final, nous aurons mis plus de temps pour faire Kanchanabury - Khao Lak que ma mère pour venir de France ! Heureusement les enfants sont maintenant rodés et vivent assez facilement ces moments de transit. Après ça, plus aucun trajet ne leur fera peur en France, c’est sûr !

Goûter de rue à Bangkok : brochettes de scorpions grillés !


C’est  donc à Khao Lak que nous avons récupéré Stéphane (Clouclou), partie deux mois en Thaïlande, mamie (Clo) et… ses microbes ! Et oui, la pauvre a commencé à être malade dans l’avion et l’est restée les cinq premiers jours avec nous. Les enfants tout contents de retrouver leur mamie l’ont bien câlinée et n’ont pas résisté aux microbes d’Europe ! Les six mois passés en Asie leur auront forgé leur immunité contre les maux de ventre et autres désagréments locaux mais on n’avait oublié ce qu’était un rhume, une toux, une laryngite, une bronchiolite… et ça ne nous manquait pas ! Bref… les deux loulous y sont passés puis se fut mon tour. Seul Max et Steph y ont échappé. 

On a passé nos trois premiers jours ensemble à Khao Lak, une ville au bord d’une jolie plage avec cocotiers, les montagnes couvertes de jungle deux kilomètres derrière. Les enfants sont désormais équipés pour faire des châteaux de sable les mois à venir : seaux, pelles, râteaux and co se sont ajoutés aux bagages à porter. Deux petits sacs à trimbaler en plus. Les enfants sont ravis, nous un peu moins ! Heureusement, cela nous promet aussi de longues heures de tranquillité à la plage. 

Baignade avec mamie à Khao Lak beach dans un eau proche de 30 degrés.

Pâtés de sable avec Clouclou

 Petit surf dans l’eau chaude avec les enfants.


L’hiver au soleil, c’est quand même pas mal !

… comme des portugaich ;-)

Ananas dans la forêt, directement derrière la guesthouse.

Ma mère et Steph ont fait connaissance et font désormais équipe ensemble pour trois semaines, partage leur chambre, parfois même leur lit. C’est rigolo de les voir toutes les deux comme ça, on dirait un peu l’équipe imposée de « Pékin Express » avec leur petites habitudes de « couple » qui se mettent doucement en place. Heureusement, le duo fonctionne plus que bien et nous composons à nous tous une bonne petite équipe, prête pour de nouvelles aventures. Cela plait beaucoup aux enfants. On les garde un peu à tour de rôle, ils profitent de chacun d’entre nous et nous profitons de notre côté de ne pas toujours avoir à s’en occuper. Quant à mamie, elle pouponne au soleil ses petits enfants chéris, tellement changés depuis six mois.

La fine équipe!

dimanche 10 février 2013

L'école primaire de Don Det

Comme à notre habitude depuis le début de ce voyage, nous avons eu l’envie d’entrer dans une école laotienne. Et oui… on ne se refait pas ! Cette visite aura pour nous été particulière puisqu’il nous a été impossible de vraiment communiquer avec les deux enseignantes. Aucune d’elles ne parlant anglais (comme beaucoup de laotiens d’ailleurs), on a juste réussi à se faire comprendre pour demander à assister un petit moment à la classe. Notre demande a été accueillie avec un grand sourire et ce fut une fois de plus intéressant de se retrouver au milieu de tous ses petits écoliers qui semblent faire tout leur possible pour travailler dans des conditions que l’on jugerait « déplorables » en France.

Une école


 Deux classes

Seulement deux fenêtres en bambous dans la classe mais la lumière passe par les murs.

Toilettes…
et barbelés !
Un jeu dont on ne connaîtra pas exactement les règles : un genre de claquettes-baseball ! Les gamins étaient à fond !
Elle compte les points.

Nous n’avons pas appris grand-chose sur le système éducatif laotien et nous imaginons bien que cette école était particulière aussi du fait de son emplacement sur une toute petite île. Elle se compose de seulement deux classes, pour une petite centaine d’élèves. La plupart portaient des uniformes, pas tous. Les enfants viennent à l’école uniquement le matin, et travaillent les après-midis dans les guesthouse ou supérettes que tiennent les parents avant de se baigner dans le Mékong. C’est d’ailleurs dedans qu’ils y font leur toilette et parfois la lessive.

Une petite encore en couche s’invite dans la classe !?
Au fond, une séparation en bambous en guise de cloison entre les deux classes. Ce qui équivaut à avoir cent élèves réunis dans une même pièce.
Multi-niveau : « les CP-CE1 » d’un côté, les « CE2 » de l’autre.
Les « CP » font la lecture sur un vieux tableau en équilibre sur une chaise.

Littérature pour les plus grands.

Célian s’est trompé de niveau !

Dur, dur l’école ! Surtout avec cette chaleur...

Puni ?

La classe des plus grands.

Filles d’un côté, garçons de l’autre, ce qui ne semble pas être une obligation.

Les maitresses semblent très à l’aise avec leur classe, gérant deux ou trois niveaux à la fois, malgré certains élèves qui font discrètement les coquins au fond de la classe. Bravo à elles et merci pour l’accueil, les sourires… que nous n’oublierons pas de si tôt.