dimanche 10 février 2013

Les quatre mille îles…

Nous avons quitté Luang Prabang direction l’extrême sud du Laos, avec de nouveau une pause à Vang Vieng pour couper ce très long trajet, toujours accompagnés de nos amis. De nouveau donc la même route de montagne, mais nous partons cette fois-ci en début d’après-midi pour profiter des paysages. Pas de regret, nous passons par des cols et des crêtes vertigineuses qui offrent des panoramas à couper le souffle sur d’immenses vallées de par et d’autre de la route. Magnifique coucher de soleil au fond de la vallée dont les parois abruptes s’illuminent de teintes chaudes chatoyantes alors que la vallée de l’autre côté de la crête sombre déjà dans une semi obscurité dominée par le violet. C’est beau, c’est beau… 

Nous arrivons alors à Vang Vieng un peu tard (23h30) sans avoir réservé de chambre et à cette heure-ci les Laotiens ne travaillent plus depuis longtemps ! Il n’y a plus personne à l’accueil des guesthouse et après 30 minutes de recherches infructueuses, nous sommes obligés d’apitoyer un gardien  pour qu’il accepte de nous donner une clef de chambre sans l’accord du patron. Ouf ! On ne dormira pas dans la rue…

De nouveau à Vang Vieng, avec les copains cette fois-ci. On profitera de l'occasion pour partager avec eux une boîte de foie gras laissée par mes parents à Noël. Ce fût un grand plaisir pour tous... Merci papi-mamie! 
Après un jour de repos, direction le sud : quatre heures de bus pour Vientiane, où nous prenons vers 20h, un vrai « sleeping bus » pour continuer le voyage de nuit. Les couchettes sont assez spacieuses, Carine et les deux enfants s’en partagent deux tandis que je dors un peu serré avec un laotien qui s’étale pas mal en dormant et que je suis obligé de repousser de son côté plusieurs fois dans la nuit. Heureusement, il ne ronfle pas ! On avait pas mal discuté avant de s’endormir et il était très sympa, ça aide à faire passer … Arrivée à Paksé à 7h du mat, nous enchainons avec trois heures bien serrés dans un mini-van tout pourri. Il ne nous restait plus qu’à prendre une barcasse environ 20 minutes, et nous étions enfin arrivés sur Don Det.

 The King of bus

Ça y est, on est sur le bateau, le voyage touche à sa fin. Ouf…
 
La zone du Mékong dite des « quatre mille îles » est un endroit où le fleuve est très large et clairsemé d’îles et d’îlots déserts. Don Det est la plus petite des trois îles véritablement habitées dans le coin (4 ou 5 km de long pour 1 de large), et l’ambiance y est très très détendue, un peu hors du temps. Beaucoup de gens y arrivent pensant y rester quelques jours et se font happer par la douceur de vivre d’ici pour finalement « scotcher » un long moment (plusieurs mois pour certains !) dans cet endroit très roots, où les grands-mères laotiennes édentées, les lèvres rouges de betel, vendent de l’herbe un peu partout, la même qu’elles utilisent traditionnellement dans leur cuisine. On comprend pourquoi les gens restent : peu de monde, pas de voitures et uniquement de petits chemins en terre où tout le monde marche pieds nus, des locaux adorables et que des touristes très cool, le Mékong et sa végétation qui sont omniprésents, de petites guest pas chères aux chambres avec terrasses surplombant le fleuve, et plein de bars aux terrasses mieux arrangées les unes que les autres, toujours le long de l’eau, où l’on peut s’allonger pour profiter du temps qui passe en buvant coup.

Don Det
Notre petit chez nous avec notre fidèle compagnon « Jojo le crado ».

École devant le Mékong. Trop dur...

Pendant ce temps là, les petits locaux apportent les caisses de bières que les adultes vont engloutir dans la soirée !


On les croyait endormis, voilà qu’ils bouquinaient ! Ils ne nous ont pas écouté mais dur, dur de les gronder…



Station essence

 Jeux avec les copains

 3 ans!

Les maisons du coin sont souvent tordues.
De quoi s’arrêter
 
Les grands-mères chiquent le bétel (une plante grimpante dont la feuille contient un alcaloïde euphorisant) qui colore la salive et les lèvres en rouge. Mieux que le rouge à lèvres!

Promenade en vélo pour aller sur l’île voisine de Don Khon sur laquelle se trouvent des cascades, les derniers dauphins d’Irrawaddy, et les vestiges de la voie ferrée française… 

Tchou tchou !

Pour la petite histoire, à la fin du XIX siècle, les Français ont décidé de construire une voie ferrée sur l’ile de Don Det en espérant, grâce à ce lieu stratégique, prendre le contrôle du Mékong par où transitaient de nombreuses marchandises. La voie traversait un pont pour arriver sur l’ile de Don Khon et permettait ainsi d’éviter les chutes d’eau qui barrent tout le fleuve au niveau de cette île…  Les bateaux étaient placés directement sur les wagons, pour être remis à l’eau sur l’ile voisine, en aval des chutes… Avec l’amélioration du réseau routier, cette voie ferrée a été abandonnée et le pont reliant la terre aux îles n’a pas résisté aux crues successives. Seul le pont entre Don Det et Don Khon est toujours en place.



Les cascades de Somphamit, différentes de celles de Luang Prabang mais très impressionnantes de par le débit et la masse d'eau qui coule.

 On y trouve une petite plage de sable où l'on restera un petit moment.



Au cours d’une petite ballade…on s’y est posé un moment.

Cherchez les moines. Ils rejoignent leur monastère, où ils sont seuls sur une petite île.
Ici, les petits se promènent seuls au milieu des chemins avec des couteaux ou des hachoirs à la main. Les parents les laissent s’en servir. Peut-être une des raisons qui fait qu’ils les manient aussi bien en cuisine plus tard ?

Château d’eau sur fond de rizières asséchées

Balançoire locale... Une bonne idée de récup pour les vieux jouets cassés.
La jolie petite école de Don Khon...

et sa cour de récréation !
Les tuk-tuk du coin, version side-car.

1 commentaire:

  1. Vous avez bien fait d'aller à Si Pan Dong. Avez-vous pu voir les dauphins d'eau douce qui naent en dessous des chutes ? Il y en avait encore une cinquantaine en 2004. Bisous de Papi Bacoco

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