mardi 2 juillet 2013

Derniers jours en Asie

Il nous aura fallu encore 15h de route, dont trois abominables premières heures (afin de quitter Batukaras par les petites routes et rejoindre une plus grande), pour atteindre Cimaja, une autre destination surf de Java. Nous ne sommes plus désormais qu’à 5 h de route de l’aéroport de Jakarta…


Les routes de campagnes javanaises

Partis à 5h du matin, nous avons eu droit à la belle lumière du lever de soleil.

Sur la route.


Et comme nous sommes arrivés de nuit, nous avons aussi eu droit à la belle lumière du coucher de soleil !


Quelques photos de surf. Cimaja est un spot avec une très bonne droite qui marche à toutes les tailles, et il y a une autre super vague à tube juste à côté : Indicators. On peut changer de spot à la rame si on est motivé. Je me suis encore bien gavé !


Le rivage est composé d’une succession de baies, avec des vagues presque à chaque pointe rocheuse.

Le chemin pour Cimaja

Une banane avant d’aller surfer ?

Cimaja point.



Un peu plus loin, Indicators, bien creuse !

A l’eau !

Entrainement aux canards.



Au line up

De très jolies droites









Certaines séries avaient quand même tendance à fermer sur la fin ce jour-là.



Fin de session

Et pendant que papa surfe, nos cuistos ouvrent leur nouveau restaurant : « Coconut Resto ». Mais bizarrement, il n’y a que des plats français au menu cette fois-ci !

 




Si le rivage est ici bien moins sauvage que l’endroit d’où nous venons, il suffit de prendre le scooter pour y trouver des coins sympas, toujours aussi verts que partout ailleurs sur cette île. Cela nous convient parfaitement, nous aimons nous y perdre encore et toujours entre rizières, rivières, bananiers, cocotiers, papayers…  avant de retrouver dans quelques jours le gris du béton de Paris, et bientôt celui de Bordeaux. On ne parle pas du ciel, on espère que l’été sera enfin arrivé en France.


Sur la route pour une autre plage.  

Les enfants en profitent. On ne sait pas quand sera la prochaine fois mais ce qui est sûr, c’est que l’eau ni sera pas si chaude.

Des petits tas de cailloux disséminés un peu partout pour rafistoler les routes de l’île qui en ont bien besoin.

On laisse la plage pour une promenade sous les cocotiers.


C’est sûr, ils vont nous manquer !




 

Toujours à fond ! Pourvu qu’ils aient de quoi se construire des arcs et des flèches.

Potagers tropicaux


Promenade au bord de la rivière. L’eau étant très souvent polluée par ici, on n’y trempera que les pieds.

Non loin de là, buffles sur fond de décharge :-( D’où notre doute quant à la propreté de l’eau !

Sur le chemin, on croise d’énormes tas de cailloux : le rêve de Célian !


Les gens d’ici s’y baignent sans problème.

Océane et les fleurs…
 
Lancers de cailloux pour les garçons !



Des petits ponts en bambous permettent de traverser. Des hommes viennent y chercher de la terre et en font des tas un peu partout.

Ils la charge ensuite dans des sacs et repartent avec.

Heureux comme tout


Les filles s’essayent à la poutre.

Démonstration du prof de sports !


Toujours des bananiers…

et des rizières.

On y trempe les pieds une dernière fois avant de partir.

« Ah ben il était bien ce parc de rizières ! » nous dira Célian après y avoir passé un moment.


Océane demande à ce qu’on la prenne en photo touchant une jeune feuille de bananier, de peur que ça ne soit la dernière…

Bye bye les rizières, vous aussi vous allez nous manquer !


Car nous sommes maintenant en Juillet et l’approche du retour se ressent de plus en plus. Les enfants sont complètement excités, presque parfois intenables à l’idée de retrouver grands-parents, oncles, tantes et cousins-cousines, tout autant que leurs jouets restés en France. Célian ne se souvient pas des trois quarts d’entre eux, c’est souvent Océane qui l’aide à se remémorer. Mais quand ils en parlent, l’un comme l’autre ont les yeux qui brillent à l’idée de tous ces nouveaux jouets qui les attendent. Le prochain Noël ne leur semblera peut-être pas si extraordinaire après ça.

Pour nous deux, plus on approche du jour J et moins on arrive à vraiment réaliser ce qui nous attend ! On se couche le soir en se disant « allez ca va être bien » et on se réveille le lendemain en se disant « oh noooooooon, j’ai pas envie ! » Nous vivons donc ces derniers temps avec des sentiments un peu ambivalents mais qui ne changeront pas la donne : dans deux petits jours on est de retour en France avec ses bons et ses mauvais côtés.

Quand on pense à la France après une année passée ici, il nous tarde forcément de retrouver famille et amis, puis on rêve de pain, de vin, de fromage… mais on n’oublie pas non plus tout ce que l’on n’aime pas dans ce pays. A commencer par toutes ses lois trop sécuritaires à notre goût et qui nous privent de certaines libertés, de la sensation de flicage permanent qui va avec… :-( La chanson de Renaud nous revient alors en tête : « La France est un pays de flics,  à tous les coins de rue y’en a 100… » Pas faux ! On espère d’ailleurs éviter comme cadeau de bienvenue l’amende du contrôleur SNCF pour « transport de planches de surf non déclarées ». Après les trajets sur lesquels nous nous les sommes trimbalées à l’arrache sans problème, ça nous ferait bien chi… Alors c’est vrai que ça, les réglementations rigides en tout genre, les amendes parce qu’on roule 2 secondes sur un trottoir en vélo, les radars… et aussi les gens pressés, aigris, pleins de stress, qui font la gueule et vous poussent sans ménagement dans les transports, qui s’énervent en voiture, ne savent pas faire un sourire quand vous leur demandez quelque chose, le virus du « chacun pour soi » qui rode en Europe…  ça a aussi tendance à nous donner envie de rester ici plutôt que de revenir.

Nous étions bien ici, libres comme l’air, à quatre sur notre scooter pour aller où l’on veut. Et où que l’on aille d’ailleurs, les gens nous sourient, veulent que l’on s’arrête discuter, manger un truc ou simplement que l’on s’assoit à côté d’eux juste parce qu’ils aiment la compagnie, et la compagnie d’étrangers aussi. Cela fait maintenant plus de dix mois que tous les gens croisés au quotidien nous adressent un énorme et franc sourire. Même lorsque c’est pour signifier que quelque chose ne leur plait pas, cela est fait avec le même sourire, qui ne semble pas sur-fait. Les gens, intérieurement, ne s’énervent pas. Car ne pas sourire et « faire la gueule », c’est offenser gravement la personne à qui l’on s’adresse. C’est finalement peut-être bien cette façon d’être à l’autre et cette douceur dans les relations humaines du quotidien qui nous manqueront le plus. A nous de répondre par le sourire à tous ces gens qui ne savent plus en faire usage.


Toujours accueillis de la même façon.


Que ca soit les gens sur leur scooter ou ce dont nous avons pris l’habitude, nous regardons maintenant chaque chose en nous disant que c’est peut-être une des dernières fois avant longtemps. Voici quelques exemples de ce que l’on voit par la fenêtre d’une guesthouse au bord de la route. Cinq minutes de prise de photos seulement auront suffit à vous offrir un petit éventail de ce que l’on voit tous les jours sur les routes un peu partout en Asie.


Assis sur le toit


 

A l’arrière des camions bennes

 
 


Dans le coffre de la voiture

A deux, à trois…

ou à quatre sur un scooter.

Avec bébé ! Si si regardez bien.

Le casque très souvent pour les adultes mais rarement pour les enfants.

Bien chargés




Avec un masque

En indienne

Cachées sous un blouson...

 
ou en anorak, par 35 degrés. Normal !



Voilà, c’est le dernier post sur un endroit visité, car c’est le dernier endroit. Cela nous fait tout drôle. On envierait presque les enfants qui eux ne se rendent pas vraiment compte de ce que cela signifie et ne voient que les bons côtés. Pour une fois, on essaie de prendre exemple sur eux. 


Allez, on revient avec le sourire :-))


1 commentaire:

  1. Merci d'avoir partagé un peu de cette belle expérience avec nous.
    Le sourire ne me quitte pas quand j'ouvre votre blog.
    A très vite !!!

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