Et voilà, la boucle est
bouclée ! Nous sommes revenus à Bali, en Indonésie, le pays par lequel on
avait commencé ce beau voyage. Ce fut un drôle de sentiment en atterrissant de
nouveau dans cet aéroport. L’accueil fut bien le même (toujours autant de sourires,
de fleurs, d’offrandes, d’encens…) mais notre regard lui avait changé. Si la
première fois, tout nous avait semblé très exotique en arrivant de France,
cette fois-ci, nous avions un peu l’impression de revenir à la maison avec
pleins de souvenirs en tête : c’est ici qu’Océane a appris à nager, que
Célian a lâché couches, poussette, biberons… pour devenir un grand. Pas de
doute, après avoir vadrouillé ces neufs derniers mois en Asie du sud-est, c’est
l’endroit où nous nous verrions bien poser nos sacs pour quelques années… Un
jour peut-être, qui sait ?
En arrivant à l’aéroport, nous
décidons de passer deux jours à Kuta, le temps de prendre quelques
renseignements notamment concernant l’extension de visa, de récupérer les surfs
et de profiter de la plage qui y est idéale pour Carine et les enfants.
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Boards récupérées, oh yeah ! |
Et comme tous deux sont
dorénavant très à l’aise dans l’eau, c’était l’occasion d’aller tâter de la
vague ! Nous nous sommes donc rendus à la plage armés de la planche de
Carine, et y avons en plus loué un bodyboard. Célian s’est régalé, et
révélation pour Océane ! Les conditions étaient parfaites pour eux à marée
basse, avec de très longues mousses qui poussaient bien jusqu’au bord dans une
eau évidement très chaude. On a poussé quelques fois Océane en body, puis elle
a essayé le surf (elle s’est levée deux ou trois secondes dès le deuxième essai),
puis a repris le body et ne l’a plus lâché pendant presque deux heures, enchainant
toute seule remontées à pied vers les vagues et rame pour prendre les mousses
et finir jusqu’à la plage. On la regardait depuis le bord et elle nous a
vraiment étonnés. En fait elle prenait tellement plaisir qu’elle ne se rendait
plus compte de l’effort, et était littéralement exténuée lorsqu’elle a arrêté.
Découverte du bodyboard
pour Océane
Essai en surf, d’abord à
genoux, puis debout !
Célian lui s’amuse autant à se faire tirer…
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qu’à glisser. |
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La course ! |
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La plage de Kuta, toujours
blindée de monde.
C’est la première fois depuis
notre départ que l’on repasse exactement aux mêmes endroits à quelques mois
d’intervalle et rien n’a changé : les rues, la musique, les plats, les
centaines de surfs shop… Mais si la plage est sympa, nous sommes contents de
quitter la « fureur » de cet endroit bondé où la musique des bars et
boites ne s’arrête jamais de la nuit et où l’on croise des australiens
complètement saouls ou perchés (les champignons hallucinogènes sont en vente
libre partout ici), ou les deux, en train d’errer dans les rues à sept heures
du matin.
Il y a des pancartes de ce genre un peu partout!
Nous avons donc quitté Kuta tôt
le matin pour rejoindre Sanur sur la côte est, et embarquer sur un « local
boat », pour rejoindre Nusa Lembomgan, assis au milieu des pastèques, des
bananes et des sacs de riz. Si les compagnies de transport privé ont un petit
ponton, le bateau traditionnel accoste lui directement sur la plage, et avec la houle,
il fallait bien calculer son coup pour monter dedans sans se faire
renverser par une vague. Après cet embarquement folklorique (nous étions trempés,
mais les sacs et les enfants sains et saufs), une traversée d’une heure et demie
où les gens assis vers l’avant prenaient régulièrement des seaux d’eau sur la
tête, et un débarquement dans les mêmes conditions, nous étions enfin sur Nusa
Lembomgan peu après 9 heures du matin. Ouf !
Sanur, 7h du matin, heure à
laquelle les balinais profitent tranquillement de la plage avant que les
touristes n’arrivent.
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Tout se beau monde est
réveillé depuis plus de deux heures pour savourer les températures les plus
agréables de la journée. |
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Embarquement: une accalmie, vite on y va! |
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On prend place comme on peut
au milieu du chargement en espérant que la traversée ne sera pas trop agitée. |
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On aimerait pouvoir se
rendormir comme le font les gens ici… |
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mais
nos deux loustiques bien réveillés et certaines odeurs (un fin mélange « durian-poisson »)
nous en empêchent ! |
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Enfin arrivés ! Petit déj
bien mérité sur Nusa Lembongan. |
Nusa Lombomgan est une petite île
paisible et peu chère où il fait vraiment bon vivre. Il y a assez peu de
touristes et la vie locale est encore très présente, avec la pêche ou
l’activité de ramassage d’algues qui sont séchées au soleil avant d’être
envoyées sur Bali. On peut facilement se balader à pied le long de la plage
pour admirer la vue sur le majestueux Gunung Agung, un des volcans de
Bali qui dominait souvent les nuages, et 20 minutes de scooter suffisent pour
faire le tour de l’île afin de voir mangroves, villages de pécheurs aux locaux
toujours aussi accueillants et souriants ou d’autres plages encastrées dans de
jolies criques.
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On trouve (et on sent !!)
un peu partout des algues qui sèchent au soleil, deuxième source de revenus
après le tourisme pour les habitants de l'île. |
Toujours des offrandes en signe de respect et de
gratitude envers les divinités, ancêtres, esprits et autres démons
vivant sur l'île. Tout au long de la journée, on les voit déposer au
temple, dans les autels familiaux ou devant leur porte les offrandes
confectionnées. Il s'agit le plus souvent d'un petit panier tressé en
feuille de palmier garnie de tiges de bambou, de quelques grains de riz
et orné de fleurs.
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Les personnes qui les
déposent doivent toujours être bien vêtues (d'un sarong), après s’être bien lavées. |
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La disposition
des offrandes est accompagnée d’un cérémonial, de courtes prières et d’une diffusion d’encens. Celles-ci
sont pour le dieu de la mer. |
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Les habitations locales
nous rappellent Lombok.
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Avec toujours des montagnes d’algues
entreposées à l’entrée. Les enfants détestent cette odeur et se demandent
comment font les gens pour y vivre au milieu. |
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Vue sur le volcan. |
Chaque matin on assiste au même spectacle : les porteurs (en majorité des
femmes) déchargent l’approvisionnement des bateaux.
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On
slalome au milieu pour rejoindre notre hôtel. |
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Les
petits paniers déjà confectionnées servant ensuite aux offrandes. |
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Il n’est
pas rare de croiser des femmes coiffées d’un jeu de bananes ! |
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Matins, midis et soirs, on se
promène le long de la plage pour rejoindre les warungs situés dans les petites
rues derrière (deux fois moins chers qu’à l’hôtel comme toujours). |
Sur le chemin, on a
le cœur fendu en retrouvant du matin au soir les mêmes petits enfants tenter de vendre des bracelets aux touristes.
Parfois plus jeunes que Célian, en plein soleil par 35 degrés ou une fois la
nuit tombée avec une frontale sur la tête, ils sont toujours à leur poste, sept
jours sur sept. :-(
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"No thank you" leur répond poliment Célian. |
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Cabane à sieste |
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Cueillette des bananes |
Petites brochettes piquantes
du coin ! Un régal… pour les adultes seulement !
Dans les rues, des
galettes de riz (parfois rouge !) sèchent au soleil.
Les coqs toujours prêts au
combat. Célian ne rêve que d’une chose : soulever leur cage pour pouvoir
leur courir après !
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Répétitions pour les concerts
de gamelans. |
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Le soleil se couche,
la marée descend… |
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dévoilant les parcs à algues. |
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Cela rappelle soudain aux enfants le potager de papi-mamie. |
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En route pour le nord de l’île. |
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Qui l'eût cru? |
Au milieu des champs
de bananiers, à la recherche des mangroves.
Les voilà!
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On trouve aussi plein de
petits warungs bien achalandés qui n’attendent que nous. |
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En chemin, encore et
toujours des temples. |
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On prend un peu de
hauteur en allant vers le sud. |
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Vue sur les spots le long de la barrière de corail. |
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Cimetière local avec des ombrelles
colorées au-dessus des tombes. |
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Une jolie crique. |
Pour ne rien gâcher, nous avons
trouvé un losmen « de luxe » pour nous, et c’était bien agréable
après les bungalows souvent pourris des îles malaisiennes. Pour le même prix,
soit 15 euros, nous avions ici une chambre toute neuve donnant sur un joli
petit jardin, et ce directement sur la plage avec vue sur les spots de surf
juste devant… Ha, j’oubliais la piscine, pour se relaxer après la session de
surf, tout en continuant d’observer les surfeurs encore à l’eau. Un petit
paradis pour des vacances en famille.
Les enfants ont encore progressé
dans l’eau : Océane, après de multiples plats du ventre, sait désormais
plonger la tête en premier et Célian, dont les brassards sont fichus, a été
obligé de faire sans. Il a compris qu’il pouvait flotter seul et à la fin
savait sauter dans l’eau et faire cinq ou six mètres en apnée, bien allongé
avec la tête dans l’eau. Il saura peut être vraiment nager dans peu de temps !
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Tentative de surf sans vague
et sur un body ! |
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Playmobils avec Loukan et Maek, les
nouveaux copains. |
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Ipad, coloriage et chips avec
Erin, la « grande-sœur » canadienne. Les discussions (en anglais) étaient
limitées mais Océane a pris plaisir à dire des mots qu’elle connaissait. Célian
le malin s’amusait lui à dire des mots français mais avec un accent anglais.
Succès garantit ! |
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Repas d’au revoir avec
nos amis canadiens. |
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Miam les brochettes de Satay!! |
Si l’île et sa population sont
tranquilles, ses spots de surf le sont moins. Les trois spots présentent des
vagues qui déroulent sur du corail vivant, et deux des trois sont vraiment
tubulaires avec peu de fond. Une houle puissante, 2m50 et 20 secondes de période
(!), est arrivée en même temps que nous, et j’ai surfé le premier jour sur le
spot juste devant notre guesthouse, à Shipwreks. J’ai eu des bonnes vagues,
mais il y avait beaucoup de courant qui aspirait vers l’inside et des séries de
vagues qui décalaient, donc je me suis aussi bien fait brasser mais sans
toucher le reef. Deuxième jour, je me met à l’eau avec une certaine appréhension
à Lacération, c’est vraiment gros et cylindrique, avec une lèvre qui jette loin
et claque le reef dans un bruit de tonnerre. J’ai peur que ma planche soit un
peu trop courte, mais c’est une droite alors je tente quand même. Les deux
premières vagues sont magiques. Sur la troisième je ressors d’un tube
incroyable avec le cœur à vingt mille à l’heure. Et, peu être un peu trop en
confiance sur la quatrième, je pars un peu en retard, tombe au take off et part
directement avec la lèvre. C’est l’explosion, je sens que je touche le reef
plusieurs fois et je ressors la tête de l’eau en étant bien bien sonné. Petite
frayeur donc et direction la plage, c’est fini pour aujourd’hui ! J’ai des
entailles dans le dos, sur les fesses, la cuisse, et un trou sur le côté du
genou. Le médecin de l’île m’a fait trois points, et je n’ai pas pu me remettre
à l’eau de huit jours. Cool !
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Shipwreks, photo depuis la
guesthouse juste en arrivant. Vite, à l'eau! |
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Deuxième jour : c'est fat et on entend
les vagues de loin ! |
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Chez le médecin du coin :
on ne sait pas encore si les points de suture se feront avec ou sans anesthésie ! |
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Comme tout le monde ici, le
médecin et sa femme travaillent pieds nus. |
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Après m’être blessé, il y
avait tous les jours de belles conditions plus « friendly » juste
sous mes yeux. Dur, dur… |
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Une bonne
Bintang au fond de la balançoire pour oublier ! |
Mis à part
ça, nous avons tout quatre vraiment adoré cette petite île très calme, aux
locaux accueillants et chaleureux, et nous espérons qu'elle restera peu convoitée
le plus longtemps possible, bien que l’on se doute que le jour arrivera vite où
les gens délaisserons davantage le sud de Bali pour ce genre d’endroits plus
tranquilles. Pour le moment, les touristes ont l'air de se balader surtout dans
le village principal sans trop se perdre dans ce petit coin de paradis. Ils n’y
restent pour la plupart qu’une demi-journée, juste le temps de profiter de
certaines infrastructures modernes mises à leur disposition. Malgré ça, l’île
reste très traditionnelle. Tant mieux, pourvu que ça dure… Nous on reviendra
c’est sûr, ne serait-ce que pour prendre une revanche à Lacération et faire du
snorkeling au milieu des raies Manta apparemment très présentes dans le coin.
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