Nous continuons
notre descente vers la Malaisie et partons à la découverte d'une île un peu
plus préservée que celles visitées jusque-là. Ko Tarutao fait partie d'un parc
national maritime protégé des promoteurs immobiliers. Il n'y a donc que
quelques bungalows quasiment vides, des tentes à disposition et deux "cantines"
où se restaurer pour les quelques personnes qui s'aventurent sur l’île.
Notre arrivée
par le "port", certainement un des plus beaux que nous ayons vu,
nous donnera immédiatement un avant-goût du calme qui règne sur l'île. Un
simple ponton, une plage magnifique à ses pieds, une sorte de bureau où payer
nos droits d'entrée au parc et puis... la nature dans toute son authenticité.
Le débarquement se faisant par le nord et l'île étant assez étendue (une
superficie de plus de 150 km²), nous nous étions déjà préparés à nous enfoncer
un peu plus vers le sud pour nous retrouver seuls dans la nature. Nous comprendrons
vite que c'est inutile et que même en plantant notre tente sur les 500 premiers
mètres qui nous séparent du port, nous ne serons pas dérangés, à part peut-être
par des animaux.
En route pour Ko Tarutao : on s’endort dans
un taxi, on s’entasse dans un autre…
Le port d’arrivée, à droite et à gauche du ponton ! La vie a l’air
bien paisible ici.
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La cantine du coin, malheureusement pas très
bonne et assez chère. Et oui, l’isolement a un prix. |
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Le sanglier "adopté" par la cantine. Celui-là on a pu l'approcher sans danger: |
C'est
dans ce havre de paix que nous avons décidé de planter notre tente. Ça faisait
quelques temps que l'idée du camping nous trottait en tête mais étant partis
sans tente, ce n'était pas évident... Par chance, le parc national loue des
tentes de rangers, en bon état et suffisamment grandes pour nous quatre. C'est
donc sans hésiter que nous choisissons de jouer les aventuriers, préférant
largement dormir sur une plage déserte que dans un bungalow un peu en retrait
de la côte pour deux fois plus cher. Les enfants étaient eux-aussi tout
excités. La dernière fois c'était dans le jardin à Mèze et Célian ne s'en
rappelait même pas. Pour eux deux, le camping a maintenant un goût de sauvage,
très sauvage.
Nous avons
donc loué notre tente, deux matelas (avec oreillers svp, le grand luxe!) puis sommes
partis à la recherche d'un terrain plat pour nous installer. Pas de voisins,
pas d'emplacement... juste une plage quasi-déserte pour nous quatre. Quel
bonheur de n'avoir à se soucier que de l'orientation du soleil et des arbres
pour choisir notre petit coin de paradis! Une fois la tente plantée, il ne
restait plus qu'à choisir la place du hamac...
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Célian, fier de "monter sa chambre". |
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Et voilà, le campement est installé. |
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Un hamac pour deux. |
Seuls sur la plage...
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Heureux |
Ko Tarutao
est une île très longue avec du relief et une végétation assez dense. La majeur
partie étant couverte de forêts tropicales, mangroves et falaises calcaires,
nos avons choisi d'élire domicile sur la côte ouest où s'étendent de paisibles
plages de sable blanc. Cela nous permettait également de rester à proximité
d'infrastructures pour nous laver, ce qui n'était pas de refus après la journée
passée à 40 degrés!
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Une unique route où circule un camion navette
pour emmener les gens d’un bout à l’autre de l’île. |
On trouve ce genre de panneaux, ce qui est
assez rare dans le pays. En apparence, Ko Tarutao étant une île protégée, ils font quelques efforts pour
éviter les décharges géantes comme on en trouve un peu partout en Asie. Ils
semblent trier le plastique et ramener pas mal d’ordures pour les traiter sur
le continent. Malheureusement, en s’enfonçant un peu dans la forêt où en rejoignant de petites plages vraiment isolées, on se rend compte qu’il y
a encore des progrès à faire… On a plutôt l'impression que si il y a moins de déchets, c'est essentiellement parce qu'il y a moins de touristes. Dommage.
Nous avons
donc passés quelques jours sur cette île encore sauvage à profiter de ce
sentiment, inconnu jusque-là sur les îles de Thaïlande, de se sentir seuls au
monde. Les enfants, toujours "fan" des quelques épisodes de
"Yakari" emportés sur l'ordinateur, s'en sont donnés à cœur joie en
organisant leur campement d'indiens. Ils ont pu se fabriquer des arcs, chasser
des bisons avec leur super flèches tout juste sorties de leur carquois et faire
des feux pour appeler les esprits avant d'aller s'endormir sous leur tepee.
Génial! Le temps a
pris une autre dimension ici. Nous nous sommes littéralement "posés",
au milieu de nulle part sans rien faire de plus qu'être dans et avec la nature.
La plupart du temps, dans l'eau ou dans le hamac, nous ne nous soucions presque
plus des enfants pour qui il n'y avait quasiment aucun danger. Ils faisaient
leur vie et nous la nôtre, jamais bien loin les uns des autres mais avec chacun
beaucoup d'espace et de temps pour soi. Au programme : lecture, sieste, course
à pied, petites ballades et baignade...
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Par ici la sortie ! |
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Au départ
d'un petit sentier escarpé pour grimper à travers la jungle jusqu'à une falaise
et découvrir un joli panorama. |
Explicite ! Tous les 30
mètres, un panneau nous rappelle la direction à suivre dans la jungle
pour prendre de la
hauteur en cas de tsunami.
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Sur le chemin, on croisera l’orchidée la plus grande
que nous n’ayons jamais vue. C'est un arbre! |
Nous y voilà.
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En attendant le bateau pour quitter l’île…
Toujours aussi tranquille ce port. |
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Les parents s'amusent, les enfants travaillent sur les quais. Normal quoi! |
Lorsque nous
quitterons cette grande île sauvage pour la petite Ko Lipe, beaucoup plus
développée, le changement risque d'être rude après cette belle aventure loin de
l'agitation touristique. De Ko Tarutao, nous ne garderons aucun souvenir d'homme,
mais ceux d'innombrables bestioles pour qui c'est encore le paradis.
Relativement épargnées par les moustiques, Océane et moi nous souviendront des
démangeaisons provoquées par les minuscules puces de sable. On ne les a pas
vraiment vues mais on a bien senti que ça n'était pas des moustiques. Si l'on
n'a pas croisé de varans ou de serpents (pourtant apparemment très présents sur
l'île), il nous sera difficile d'oublier le bruits des cochons sauvages qui se
disputaient pour manger ou l'image des singes étalant les céréales, dévorant
les biscuits des enfants et se versant les briques de lait dans la barbe après
avoir éventré la moustiquaire d'une des fenêtres de notre tente! On nous avait
pourtant prévenus : pas de nourriture dans la tente ou alors vraiment très bien
cachée! C'est ce qu'on avait fait, prenant toujours
soin de fermer les fenêtres avant de partir, sans jamais voir aucun singe roder
juste à côté de chez nous. Du coup le dernier jour, un peu speed avant le
départ, on n'a pas pris le temps de tout replanquer, persuadés qu'il ne se
passerait rien pendant notre demi-heure d'absence pour le petit déjeuner.
Erreur fatale! Pour eux-aussi c'était l'heure du petit déj... et ils ont tout
retourné dans la tente. Bien plus malins que nous ces macaques!
Heureusement qu'on avait notre petit kit de couture pour tout recoudre et
rendre la tente en "bon" état. Mais surtout heureusement que le
loueur n'as pas vérifié... Ça nous aurait coûté cher, et nous aurait donné envie
d'un petit rôti de macaque!
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"Et les gars, après la tente, ça vous dit pas qu'on se tape la gamelle des chiens?! " |
Bonjour,
RépondreSupprimerSympa d'avoir pu dormir plusieurs jours sur cette île qui semble calme et magnifique !
Avec mon conjoint, nous projetons d'aller en Thaïlande dans deux ou trois mois et comme nous sommes à la recherche d'endroits "authentiques", calmes et éloignés du tourisme de masse, nous allons sûrement faire aussi un tour sur l'Île Ko Tarutao.
Mais j'aurais une petite question : Vous avez loué une tente directement sur place puis vous l'avez placé où bon vous semble.
Nous concernant, nous avons notre propre tente. Savez-vous si nous pouvons arriver sur cette île et poser notre tente où nous le souhaitons, librement et gratuitement ?
Je vous remercie.
Maëva & Vincent
http://www.unvoyagepourdeux.com/