Nous avons quitté Luang Prabang
direction l’extrême sud du Laos, avec de nouveau une pause à Vang Vieng pour
couper ce très long trajet, toujours accompagnés de nos amis. De nouveau donc
la même route de montagne, mais nous partons cette fois-ci en début d’après-midi
pour profiter des paysages. Pas de regret, nous passons par des cols et des
crêtes vertigineuses qui offrent des panoramas à couper le souffle sur
d’immenses vallées de par et d’autre de la route. Magnifique coucher de soleil
au fond de la vallée dont les parois abruptes s’illuminent de teintes chaudes
chatoyantes alors que la vallée de l’autre côté de la crête sombre déjà dans
une semi obscurité dominée par le violet. C’est beau, c’est beau…
Nous arrivons alors à Vang Vieng
un peu tard (23h30) sans avoir réservé de chambre et à cette heure-ci les
Laotiens ne travaillent plus depuis longtemps ! Il n’y a plus personne à
l’accueil des guesthouse et après 30
minutes de recherches infructueuses, nous sommes obligés d’apitoyer un gardien pour qu’il accepte de nous donner une clef de
chambre sans l’accord du patron. Ouf ! On ne dormira pas dans la rue…
De nouveau à Vang Vieng, avec les copains cette fois-ci. On profitera de l'occasion pour partager avec eux une boîte de foie gras
laissée par mes parents à Noël. Ce fût un grand plaisir pour tous...
Merci papi-mamie!
Après un jour de repos, direction
le sud : quatre heures de bus pour Vientiane, où nous prenons vers 20h, un
vrai « sleeping bus » pour continuer le voyage de nuit. Les
couchettes sont assez spacieuses, Carine et les deux enfants s’en partagent
deux tandis que je dors un peu serré avec un laotien qui s’étale pas mal en
dormant et que je suis obligé de repousser de son côté plusieurs fois dans la
nuit. Heureusement, il ne ronfle pas ! On avait pas mal discuté avant de
s’endormir et il était très sympa, ça aide à faire passer … Arrivée à
Paksé à 7h du mat, nous enchainons avec trois heures bien serrés dans un
mini-van tout pourri. Il ne nous restait plus qu’à prendre une barcasse environ
20 minutes, et nous étions enfin arrivés sur Don Det.
The King of bus
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Ça y est, on est sur le bateau,
le voyage touche à sa fin. Ouf… |
La zone du Mékong dite des
« quatre mille îles » est un endroit où le fleuve est très large et
clairsemé d’îles et d’îlots déserts. Don Det est la plus petite des trois îles
véritablement habitées dans le coin (4 ou 5 km de long pour 1 de large), et
l’ambiance y est très très détendue, un peu hors du temps. Beaucoup de gens y
arrivent pensant y rester quelques jours et se font happer par la douceur de
vivre d’ici pour finalement « scotcher » un long moment (plusieurs
mois pour certains !) dans cet endroit très roots, où les grands-mères laotiennes édentées, les lèvres rouges de betel, vendent de l’herbe un peu
partout, la même qu’elles utilisent traditionnellement dans leur cuisine. On
comprend pourquoi les gens restent : peu de monde, pas de voitures et
uniquement de petits chemins en terre où tout le monde marche pieds nus, des
locaux adorables et que des touristes très cool, le Mékong et sa végétation qui
sont omniprésents, de petites guest pas chères aux chambres avec terrasses surplombant
le fleuve, et plein de bars aux terrasses mieux arrangées les unes que les
autres, toujours le long de l’eau, où l’on peut s’allonger pour profiter du
temps qui passe en buvant coup.
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Don Det |
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Notre petit chez nous avec
notre fidèle compagnon « Jojo le crado ». |
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École devant le Mékong. Trop dur... |
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Pendant ce temps là, les
petits locaux apportent les caisses de bières que les adultes vont engloutir dans
la soirée ! |
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On les croyait endormis, voilà
qu’ils bouquinaient ! Ils ne nous ont pas écouté mais dur, dur de les
gronder… |
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Station essence |
Jeux avec les
copains
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3 ans! |
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Les maisons du coin sont souvent tordues. |
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De quoi s’arrêter |
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Les grands-mères chiquent le bétel (une plante grimpante dont la feuille contient un alcaloïde euphorisant) qui colore la salive et les lèvres en rouge. Mieux que le rouge à lèvres! |
Promenade en vélo pour
aller sur l’île voisine de Don Khon sur laquelle se trouvent des cascades, les derniers dauphins d’Irrawaddy, et les vestiges de la voie
ferrée française…
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Tchou tchou ! |
Pour la petite histoire, à la fin du XIX siècle, les
Français ont décidé de construire une voie
ferrée sur l’ile de Don Det en espérant, grâce à ce lieu stratégique, prendre le contrôle du Mékong par où transitaient de nombreuses marchandises. La voie traversait un pont pour arriver
sur l’ile de Don Khon et permettait ainsi d’éviter les chutes d’eau qui barrent tout le fleuve au niveau de cette île… Les bateaux étaient placés
directement sur les wagons, pour être remis à l’eau sur l’ile voisine, en aval des chutes… Avec
l’amélioration du réseau routier, cette voie ferrée a été abandonnée
et le pont reliant la terre aux îles n’a pas résisté aux crues successives. Seul le pont entre Don Det et Don Khon est toujours en place.
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Les cascades de Somphamit, différentes de celles de Luang
Prabang mais très impressionnantes de par le débit et la masse d'eau qui coule. |
On y trouve une petite plage de sable où l'on restera un petit moment.
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Au cours d’une petite
ballade…on s’y est posé un moment. |
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Cherchez les moines. Ils
rejoignent leur monastère, où ils sont seuls sur une petite île. |
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Ici, les petits se promènent
seuls au milieu des chemins avec des couteaux ou des hachoirs à la main. Les
parents les laissent s’en servir. Peut-être une des raisons qui fait
qu’ils les manient aussi bien en cuisine plus tard ? |
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Château d’eau sur fond de
rizières asséchées |
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Balançoire locale... Une bonne idée de récup pour les vieux jouets cassés. |
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La jolie petite école de Don Khon... |
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et sa cour de
récréation ! |
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Les tuk-tuk du coin, version
side-car. |
Vous avez bien fait d'aller à Si Pan Dong. Avez-vous pu voir les dauphins d'eau douce qui naent en dessous des chutes ? Il y en avait encore une cinquantaine en 2004. Bisous de Papi Bacoco
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