C’est ici que nous nous sommes
arrêtés pour voir à quoi ressemblait une école publique cambodgienne. A notre
grande surprise, en arrivant devant l’école, le nom de l’école était écrit en français « École Primaire Wat Bo ». Génial ! Par contre, on a un
peu halluciné de trouver des fils barbelés tout autour de l’établissement. Ça
donnait tout de suite un peu moins envie d’y rentrer. Enfin, on a quand même
franchi la porte et rencontré le directeur de l’école pour lui demander si il
était possible de visiter son établissement. Deux minutes plus tard,
après qu’il les aie appelées au talkie-walkie, deux professeures en uniformes arrivaient
(après avoir quitté leur classe juste pour nous), parlant toutes deux très bien
français. Tous semblaient ravis qu’on vienne les voir et nous demandaient déjà
combien de jours on souhaitait venir dans les classes, si l’on voulait
enseigner le français aux élèves… Ça on ne s’y attendait pas du tout !
Faut dire qu’ils sont 5200 élèves de la maternelle au CM2 pour seulement 120
profs dans l’école, ce qui fait une bonne moyenne d’élèves par classe. Deux profs
de plus, ça ne peut pas faire de mal.
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Sur le chemin de l’école. Bus et camions de ramassage des ordures rentrent aussi à l’intérieur. |
Magasin de fournitures et autres
sucreries à l’intérieur de l’école. Il n'y a pas de cantine dans l'école.
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Des barbelés autour de l'école : les restes de la guerre? |
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Un seul et même uniforme avec
lequel ils font aussi sport. Seuls les enseignants ont une tenue adéquate pour l'occasion. |
Finalement, on a assisté au cours
de français d’une des classes de CM2 pendant près d’une heure et nous ne sommes
pas prêts d’oublier ce moment. De l’accueil dans la classe jusqu’à notre
départ, enfants et enseignante semblaient vraiment touchés que l’on soit là avec
eux.
Comme tous avant de franchir la
porte, nous nous sommes déchaussés pour rentrer dans la classe. Nous avons
alors été accueillis par un « Bonjour Madame, bonjour Monsieur, comment
allez-vous ? » auquel nous nous sommes empressés de répondre avant de
leur poser des questions. La maîtresse interrogeait alors un de ses 47 élèves (bien
serrés sur un banc) pour nous répondre dans un français étonnamment bon pour
leur jeune âge. On a appris par la suite qu’il y avait dans l’école trois
classes comme celle-ci où les enfants avaient 1h de français par jour. Vu qu’ici
aussi ils ont école du lundi au samedi (le matin pour les uns, l'après-midi pour les autres), ils ont donc 6h de français par semaine
depuis le CP. Et donc un bon niveau à la fin du primaire. Les élèves savent d’ailleurs lire et écrire le Khmer dès l'âge de 6-7 ans, comme en France.
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Tout le monde pieds-nus et ça
ne sent pas des pieds : formidable !
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Salutations à notre arrivée. Si seulement mes élèves pouvaient m'accueillir comme ça chaque matin! |
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On a ensuite eu le droit à une
chanson en français (qu’Océane et Célian continuent de chanter gaiement). Célian
a lui aussi tenu à chanter « Une souris verte » devant tous ces
grands, émerveillés par sa petite voix aigue. Quant à Océane, elle a fini la
chanson de son frère avec sa version plus
fun (« Je la mets dans ma casserole, elle
me joue du Rock’n Roll, je la mets dans mon école, elle me dit j’en ai ras-le-bol ! »),
ce qui a bien fait rire les élèves.
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"Dans mon pays de France"
chanté par les élèves : Célian est impressionné par tous leurs grands gestes
pour accompagner les paroles. |
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Deux langues bien
différentes mais ça ne les empêche pas d’être bons à l'oral comme à l'écrit. |
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Chanson devant tous. Heureusement, papa était là pour aider à vaincre le trac! |
Une fois les présentations faites,
il a quand même fallu se mettre au travail. La maitresse a placé nos deux loulous
parmi ses élèves, derrière un bureau et la leçon a commencé sur le thème des
vacances de Noël. Difficile d’imaginer ce que ça représente pour tous ces élèves qui ne
connaissent pas cette fête et n’ont jamais vu de neige de leur vie. Mais ce qui
est sûr c’est que tous étaient intéressés et volontaires pour participer, lire
des textes en français… Ils ont comme support de travail en français un vieux fichier photocopié, sur lequel ils peuvent écrire. Et quasiment rien pour les autres matières, où presque tout se fait au tableau noir et à l'ardoise.
Encore une fois, nous avons été bluffés par le comportement
des élèves, exemplaires à nos yeux. Malgré le bruit d’autres élèves dans la cour
(car évidemment, toutes les classes ne vont pas en récréation ensemble), la
voix plutôt faible de la maîtresse et le nombre d’élèves dans la classe, tous
écoutaient et participaient à l’écrit comme à l’oral. Même Célian n’arrivait
pas vraiment à les déconcentrer et a abandonné l’idée, c’est dire…
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La maîtresse (en tenue de
sport ce jour-là) installe nos enfants dans les rangs. |
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Toujours le sourire, même au tableau devant tous. |
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Tous concentrés. Je reste en admiration. |
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Célian a le droit au fichier en couleurs de la maîtresse. |
Encore une fois, nous avons quitté l’école
admiratifs des enseignants et du boulot qu’ils font avec si peu de moyens et
tant d’élèves. Quant aux élèves, on retiendra d’eux qu’ils avaient dû
comprendre très jeunes l’intérêt d’aller à l’école, ce qui fait d’eux des
élèves agréables et motivés.
Impressionnant ! ah si les petits bordelais pouvaient prendre exemple...
RépondreSupprimerun petit pelerinage pour les Bailly!!!!
RépondreSupprimerJe partage ton avis Karinette mais c'est vraiment pas gagné! On a des cultures tellement différentes...
RépondreSupprimerEt ouais Samy, ça nous manque un peu! Non, pas du tout en fait!! On y revient pour se rappeler comme c'est bien de ne pas faire cours ;-)